Monument au général Maistre et au 21e corps d'armée

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Monument au général Maistre et au 21e corps d'armée
Lorette monument maistre.jpg
Localisation Ablain-Saint-Nazaire, en bordure de la Nécropole nationale Notre-Dame de Lorette
Conflits commémorés 1914-1918
Sculpteur Max Blondat
Épitaphe À la gloire du Général Maistre et du 21e corps d'Armée

Le général Maistre

Le général Maistre est né le 20 juin 1858 à Joinville (Haute-Marne). Commandant du 21e corps d'armée, puis de la 6e et de la 10e armée et du groupe des armées du Centre ; membre du Conseil supérieur de la Guerre ; inspecteur général de l'infanterie ; Grand-croix de la Légion d'honneur et décoré de la médaille militaire. Il est mort à Paris le 25 juillet 1922.

Président du comité de Lorette.


Le comité d'érection

Après sa mort, un comité a été constitué en vue d'ériger un monument à la mémoire du général Maistre :

  • Président d'honneur : Alexandre Millerand (Président de la République) ;
  • Président : général Serrigny (secrétaire général du Conseil supérieur de la Défense nationale) ;
  • Vice-président : Édouard Dessein (député, président des anciens combattants de la Haute-Marne) ;
  • Secrétaire général : Jusle Martin (membre du Conseil d'administration du Souvenir Français ;
  • Trésoriers : MM. Mallet frères et compagnie (banquiers à Paris)

Emplacement et déplacement du monument

La statue au général Maistre et au 21e corps d'armée avait été installée à l'origine dans l'enceinte de la Nécropole nationale Notre-Dame de Lorette.


Le monument dans la nécropole de Lorette


En 1934, le ministre des Pensions décide de faire déplacer le monument afin de l'installer hors de la nécropole nationale de Lorette pour les motifs suivants :

« Cet officier général n'ayant pas été tué au cours de la guerre et n'étant pas inhumé dans la grande nécropole, il n’apparaît pas que ce monument puisse se trouver dans un cimetière militaire alors qu'aucun précédent n'existe et que n'est pas intervenu le décret prévu par le décret du 18 novembre 1922. Toutefois, le général Maistre ayant commandé en chef sur le plateau de Notre-Dame de Lorette, il est logique que son monument soit transporté en un point convenablement choisi du plateau de Lorette sur le terrain militaire[1] »

Le maréchal Pétain donna son approbation au ministre des Pensions par lettre du 7 décembre 1934[2] :

« Je vous remercie d'avoir bien voulu me faire part de votre projet de déplacer le monument du général Maistre, qui se trouve actuellement dans le cimetière de Notre-Dame de Lorette. Je m'incline devant les raisons qui ont motivé votre décision et je prends acte de votre intention de réserver à ce monument, un nouvel emplacement digne du glorieux soldat qui a défendu le plateau de Lorette. »

Le bloc de pierre de près de 30 tonnes a été déplacé par l'entreprise Broucke frère (de Lens). Le nouvel emplacement semble correspondre à l'endroit où se trouvait le poste de commandement du général Maistre lorsqu'il dirigea la bataille qui permit la prise de Souchez, Givenchy et la côte 119[3].

Depuis 2014, le Mémorial international de Notre-Dame de Lorette s'élève à côté du monument au général Maistre.

Inauguration

Le monument a été érigé en 1927 (sans autorisation ministérielle) et inauguré la même année sous la présidence du maréchal Pétain.

L'inauguration s'est déroulée sous la présidence du maréchal Pétain, en présence de M. Millerand (ancien Président de la République) ; Monseigneur Julien (évêque d'Arras) ; le général Serrigny (commandant la 9e corps d'armée) ; madame Maistre et ses enfants, mademoiselle Maistre (sœur du général) ; Paul Peytral (préfet) ; MM. les généraux Guillaumat (commandant en chef des forces alliés d'occupation des territoires Rhénans), Gouraud (gouverneur militaire de Paris), Nollet, Duport, Niessel (membres du Conseil supérieur de la Guerre) ;

MM. les généraux Lacapelle, Barbier et Barthélémy (commandant les 1er, 2e et 30e corps d'armée ; M. le général Hergault (inspecteur général de l'aéronautique) ; le général Pau ; MM. les généraux d'Armau de Pouydraguin, Féraud, Ferré, Curé, Le Rond, Prax et Nudant (anciens commandants de corps d'armée) ; le commandant Keller (représentant le maréchal Fayolle) ; le commandant Petit (représentant le Grand Chancelier de la Légion d'honneur) ; les généraux Boyé, Tabouis, Aubert, Mignot (commandant les 1ère, 9e, 10e et 28e divisions d'infanterie ; MM. les généraux Dufieux et Vincendon ; le général Colson (du conseil supérieur de la Défense) ; l'intendant militaire Deverre ; MM. le général Desöffy de Csernerck, colonel Reboulleau, lieutenant-colonel Caisez, commandant Debuire, de l'ancien état-major du général Maistre et M. Gaudin de Vilaine (son porte-fanion) ; le colonel Bentley-Mott (attaché militaire, représentant l'ambassadeur des États-Unis) ; le colonel Nasi (attaché militaire, représentant S.A.R. madame la duchesse d'Aoste, M. l'ambassadeur d'Italie et M. le maréchal Diaz ; le colonel Ségui (attaché militaire, représentant l'ambassadeur d'Espagne) ; le général Du Bois (attaché militaire, représentant l'ambassadeur de Belgique) ; le général Klécanda (attaché militaire, représentant le ministre de Tchécoslovaquie) ; le commandant Ilinski (attaché militaire, représentant l'ambassadeur de Pologne) ; le général Iovanovitch (attaché militaire, représentant le ministre du royaumes des Serbes, Croates et Slovènes) ; MM. Elby et Émile Humblot (sénateurs) ; MM. le marquis de la Ferronays, marquis de Juigné, général de Saint-Just, Édouard Dessein et Michel Misoffe, députés ; Lemelle (maire d'Arras) ; M. le sous-préfet de Béthune ; M. le chanoine Maréchal, vicaire général de l'évêché d'Arras, la municipalité de Joinville et M. Soriot, maire de Bourbonne-lès-Bains ; M. Choplain ; Mme Serrigny, Mme Tabouis ; Mme Bentley-Mott, Mme Max-Blondat ; etc.

Trois discours ont été prononcés par M. le général Serrigny, Monseigneur Julien, le maréchal Pétain.

Protection

Le monument a été inscrit au titre des Monuments historiques dans le cadre de la thématique Grande Guerre (septembre 2017).

Galerie photo

Sources

Notes

  1. Lettre du ministère des Pensions au Préfet du Pas-de-Calais, 2 octobre 1934. Archives départementales du Pas-de-Calais, M 2415.
  2. Archives départementales du Pas-de-Calais, M 2415.
  3. Journal le Réveil du Nord du 28 mars 1935.