Monument aux morts de Baincthun

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Monument aux morts de Baincthun
Baincthun monument aux morts.jpg
Localisation Baincthun, près de l'église
Conflits commémorés 1914-1918, 1939-1945, Algérie
Marbrier Ansel Fils, de Boulogne-sur-Mer
Épitaphe Baincthun à ses héros
morts pour la France
1914-1918
Gloire à notre France Éternelle
Gloire à ceux qui sont morts pour elle
Droit, Liberté
Marne, Yser, Verdun, Somme
N'oublions jamais
Haut les cœurs
Honneurs, Patrie

Descriptif

Le monument d'une hauteur totale de 3,90 mètres a été réalisé en pierre de Lunel et marbre blanc d’Italie pour l’urne. Quelques éléments ont été ajoutés au projet initial : un soleil levant éclairant les deux vers de Victor Hugo, et l'ajout des inscriptions « Marne, Yser, Verdun, Somme ». Les instructions données au marbrier étaient d'« inscrire les soldats morts en 1870 en traçant au-dessous le contour de l’Alsace-Lorraine avec les dates 1871-1919, graver les drapeaux de Metz qui flambent ».

Historique

Le monument a élevé près de l'église fut inauguré le 24 mai 1920. Il a coûté 8.150,00 francs. Il a été ultérieurement déplacé route de Desvres, à proximité du cimetière communal.

Voici comment le journal La France du Nord du 24-26 mai 1920 relate la cérémonie d'inauguration du monument aux morts de Baincthun :

« La pittoresque commune a consacré sa journée d'hier à la pieuse glorification de quarante de ses enfants qui sont tombés pour le salut de la France et la défense du droit et de la liberté.

Cette juste manifestation a été célébrée avec toute la solennité qu'elle comportait et c'est au milieu d'une assistance nombreuse que se sont déroulées les diverses cérémonies annoncées dès la veille, à toute volée par les cloches de l'église.

Un service religieux a été célébré le matin à 10 heures devant une affluence telle que l'église était trop petite pour la contenir et à l'issue de laquelle le clergé et l'assistance se rendirent devant le monument où furent chantés un Miserere et un De Profundis.

C'est à trois heures qu'a eu lieu l'inauguration du monument érigé à l'entrée du cimetière. Élevé avec le produit d’une souscription qui a réuni 4.200 francs et une subvention de 8.000 francs votée par la commune, il produit le plus bel effet et se montre digne de ceux en l'honneur de qui il a été érigé.

À la mairie se réunissent les personnalités qui doivent assister à l'inauguration. Nous remarquons notamment MM. Abrami, député, Laban, sous-préfet, Haffreingue, conseiller d'arrondissement, la commandant Clabault représentant M. Roger Farjon ; les maires des communes voisines ; Rigaux, secrétaire de la sous-préfecture ; Aubrun ; Cardon, conseillers municipaux de Boulogne, le commandant Marcelin du 8e.

Le cortège, composé des autorités, des combattants de la Grande Guerre, des parents, des veuves et des mères des héros disparus, se rend au pied du monument, précédé par la fanfare de Saint-Martin, qui exécute des airs funèbres.

Tandis que la fanfare exécute la Marseillaise, M. Lefebvre, maire de Baincthun, fait tomber le voile qui recouvre le monument, puis, dans un discours vibrant, il prononce l’émouvant éloge de ceux qu'il s'agit de glorifier et retrace à larges traits leur épopée.

Prennent encore successivement la parole MM. Gabant, instituteur, qui donne lecture du glorieux martyrologue, Aubrun, inspecteur primaire, Abrami, député qui prononça un admirable éloge de ceux qui ont sauvé la patrie, Laban, sous-préfet, Pont, curé de Baincthun.

Entre temps, les enfants des écoles avaient exécuté de parfaite façon un hymne aux morts et les combattants de la Grande Guerre avaient fait l'émouvant serment devant le monument de venir en aide aux parents des morts et de conserver à jamais le souvenir de ces derniers.

La cérémonie s'est terminée par la bénédiction du monument à laquelle il est procédé par MM. les abbés Pont et Volast, curés de Baincthun et de La Capelle. Puis, après avoir défilé devant le monument, l'assistance se retire, profondément impressionnée et consciente de n'avoir rendu qu'un bien faible hommage à ceux pour lesquels on ne cueillera jamais trop de lauriers, car ils ont sauvé le monde et l'humanité ».

Liste des noms inscrits

1870-1871

  • Pierre Pérard

1914-1918

Morts pour la France
Alfred Berquez (1878-1915) Louis Hecque (1896-1918)‎
Marius Boucry (1894-1916) Charlemagne Holuigue
Louis Brunel (1894-1916)‎ Louis Huchin (1893-1914)‎
Charles Campagne (1890-1914)‎ Roger Huchin (1887-1917)
Henri Chochois Auguste Lacroix (1887-1918)‎
Louis Demilly (1896-1917) Louis Lacroix (1898-1918)‎
Joseph Euchin (1896-1916)‎ Paul Longuet (1895-1916)
Sylvain Flahaut (1897-1918)‎ Émile Marié (1893-1915)
Alfred Fortin Philibert Marié (1898-1918)‎
Édouard Fortin Ernest Minet (1889-1914)
Gaston Fournier Louis Paris (1896-1916)
Alfred Guilbert (1896-1918)‎ Henri Quéval (1894-1915)‎
Auguste Hazelard (1890-1918)‎ Henri Rufin (1891-1916)‎
Disparus
Jules Devin (1880-1915) Louis Lelièvre (1884-1916)‎
Gaston Flahaut (1890-1918)‎ Nestor Miny (1886-1915)
Jules Golliot (1894-1914)‎ Louis Paris (1896-1916)
Léonard Huchin (1894-1917)‎ Jules Saint-Maxent (1892-1915)‎
Auguste Langlet (1891-1915)‎ Auguste Théry
Autres victimes
Édouard Bigand Auguste Duhamel
Alexandre Chochois

1939-1945

1939-1945
Eugène Brunel Emmanuel Glavieux
Jean Brognard René Hérault
Louis Dellerie Auguste Paquez
Lucien Ghys Roger Lemaître

Afrique du Nord

Galerie photo

Sources

  • Mémoire des Hommes
  • Mairie de Baincthun
  • Pour les victimes Algérie : Louis Mortreux, Les héros de l'oubli, 1952-1962, hommage aux militaires du département du Pas-de-Calais morts au champ d'honneur en Algérie-Tunisie-Maroc
  • Archives départementales du Pas-de-Calais, registres matricules militaires classes 1902-1909 et 1 W 23332, 49536-49537.
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