Monument aux morts de Vieille-Chapelle

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Monument aux morts de Vieille-Chapelle
Vieille-Chapelle monument aux morts.jpg
Localisation Vieille-Chapelle, dans le cimetière
Conflits commémorés 1914-1918, 1939-1945
Marbrier Pruvost de Gravelines
Épitaphe 1914-1918
Vieille-Église
À ses enfants morts pour la France

Descriptif

Inauguré le dimanche 19 octobre 1924.


Liste des noms inscrits

1914-1918
René Albert César Auguste Grave
Jules Berthe Georges Hue
Louis Blondiaux Henri Mesurolle
Raoul Boyer Jean Puchelle
Léon Chombart Édouard Salome
Gabriel Cotinet Alphonse Garbaut
Léon Delannoy Gaston Lesecq
Fortuné Delabarre Louis Merchier
Gabriel Delhaye Georges Remond
Julien Duchatel Gilbert Vittu
Fernand Dupont
Léon Dupont
Gustave Fruleux


Victimes civiles
Joséphine Amiaux Charles Merchier
Jules Blondiaux Odile Potier
Céline Becu Clémence Queneutte
Josué Bouquet Laure Marie Sénéchal
Louise Desmaretz Vital Vanbergue
Marie Desmaretz Aline Bocquet
Paul Desmaretz Marie Vanbergue
Omérine Legrand Julie Vanbergue
Belsamine Florent Louis Vanbergue
Louis Florent Joseph Vanbergue
Henri Leclercq Émile Vanbergue
Marie-Thérèse Leroux
Marie Leroy

Inauguration du monument aux morts

Le journal Le Pas-de-Calais hebdomadaire rapporte l'inauguration du monument aux morts de Vieille-Chapelle dans son édition du 26 octobre 1924 :

« Dimanche a eu lieu la cérémonie d'inauguration du monument élevé à la mémoire des 21 enfants de la commune morts au front, et des 23 victimes civiles tombées sous les obus allemands. La laborieuse cité qui souffrit durablement durant la guerre, puisque pas un immeuble ne resta debout, avait bien fait les choses.

Partout les drapeaux ornaient les habitations reconstituées, des fausses portes avaient été dressées dans l'artère principale. Dans la matinée, à 10 heures, une messe fut célébrée pour le repos de l'âme des héros. Le conseil municipal, au complet, ayant à sa tête M. Deschildre, maire, et l'association des anciens combattants, assistaient au service.

M. l'abbé Biolet, curé, prononça une allocution de circonstance. A l'issue de la messe, il fut procédé à la bénédiction du monument érigé dans le cimetière au pied du calvaire. A trois heures eut lieu la partie officielle de la cérémonie. Une quinzaine de sociétés des environs apportaient leur concours. Les vins d'honneur leur furent offerts dans le baraquement tenant lieu de mairie.

A trois heures et demie, M. Chonion, secrétaire général de la sous-préfecture, remplaçant M. le sous-préfet, retenu à Boulogne, fut reçu par le conseil municipal. Il passa en revue les sociétés, puis le cortège s'organisa pour gagner le cimetière.

Une très grande affluence se pressait sur la route et vint rejoindre auprès du monument les groupements dont les drapeaux étaient assemblés devant la pierre du souvenir. Quand tomba le drapeau recouvrant la stèle représentant un poilu adossé à la croix et tenant fièrement le drapeau, il y eut grande émotion dans l'assistance. Il y eut l'appel des morts ; des fillettes vêtues de blanc déposèrent des gerbes pour chacune des victimes de la guerre. La Marseillaise retentit ensuite, puis s'ouvrit la série des discours.

M. Deschildre, maire, remercia M. Chonion, les sociétés venues rehausser par leur présence l'éclat de cette fête de piété. Il remercia les habitants pour la parure donnée à la commune à cette occasion et il les félicita de leur générosité qui a permis d'ériger un monument digne des braves. Rappelant les tristes jours de la guerre, M. Deschildre insista sur les devoirs que nous avons envers les morts dont il salua l'héroïsme. M. Salomé, président des anciens combattants, prit ensuite la parole. Il donna les états de service de chacun des poilus tombés face à l'ennemi et rappela en quelles circonstances furent tués les civils. Lui aussi, au nom de ses camarades, parla des devoirs de tous envers les braves qui ont confié leurs êtres chers à la Nation. M. le curé, en une délicate allocution, se joignit aux sentiments déjà exprimés et dit à la foule qu'à la reconnaissance doit s'ajouter la prière pour ceux qui ont versé leur sang pour la plus noble des causes.

M. Chonion, après avoir excusé M. le sous-préfet, dit son admiration envers les soldats qui défendirent jusqu'au dernier souffle le sol sacré de la patrie. Il salua les glorieux mutilés et s'inclina devant la mémoire des victimes civiles. Il assura que la France serait fidèle aux engagements pris envers ses défenseurs, et termina en rappelant le récent discours du président de la République en ce qui concerne la reconstitution complète des cités dévastées. La chorale d'Essars chanta l'Hymne aux morts, puis le cortège se reforma. Il y eut défilé suivi d'un concert par les sociétés de musique. La pluie qui avait menacé se mit à tomber dès que finit la cérémonie dont les habitants garderons toujours le souvenir. »


Détail du monument de Vieille-Chapelle

Sources