Moulin de Bellefontaine à Vincly
| Moulin de Bellefontaine à Vincly | |
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| Références cadastrales | C 82, C 84 |
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| Dates | XVIe, fin XIXe siècle |
| Particularités | Moulin à eau |
| Statut | en ruine |
Le moulin à eau de Vincly a été implanté au hameau de Bellefontaine, en limite de territoire avec Mencas.
Descriptif
Il est possible de se faire une idée de la structure du moulin de Bellefontaine à différentes époques. Un édifice est déjà visible au début du XVIIe siècle dans les gouaches de Croÿ. Par la suite, on dispose de différents éléments provenant de documents fiscaux et administratifs liés à la Révolution. On sait ainsi qu'à la fin du XVIIIe siècle, les bâtiments sont en bois et en « paillotis », le tout couvert de paille. En 1833, le cadastre napoléonien nous montre un ensemble d'édifices implantés en U, situés à proximité d'une boucle formée par deux bras de la Lys, avec deux barrages. L'état visible dans ce cadastre est peut-être déjà celui qui prévaut après la destruction de 1795, aussi, pouvons-nous sans doute considérer que le moulin est déjà en pierre, tandis que les dépendances et le logement du meunier sont encore en paillotis. Pour ce qui est du moulin bâti par Monsieur Lambert, il s'agit d'un bâtiment rectangulaire de brique et de grès. Actuellement, il est caché par une épaisse végétation, mais on discerne encore la structure du bâtiment.
Historique
Le moulin de Bellefontaine est un moulin banal à usage de moudre le blé. Au XVIe siècle, les avoués de Thérouanne en étaient les propriétaires. Ce fut donc tout d'abord la famille d'Herlin puis celle d'Assignies qui exploita l'édifice. En 1695, les seigneuries de Vincly et de Bellefontaine, dont dépendait le moulin, furent vendues à Charles de La Haye, comte d'Hézecques. Quelques années plus tard, en 1708, la seigneurie de Bellefontaine et le moulin furent de nouveau vendus à Marie-Jérômette de Hamel-Bellenglise, dame de Wandonne et épouse de Jean de Dion. Ces biens furent de nouveau vendus en 1745 à Charles-Alexandre-Antoine de France, comte d'Hézecques mais comme les autres biens de cette famille, ils changèrent une nouvelle fois de propriétaire en 1781 pour passer à la famille des Le Sergeant de Saint-Omer.
En 1795, une crue détruisit une bonne partie de l'édifice, qui fut reconstruit entre cette date et 1840. Les héritiers des Le Sergeant tinrent le moulin jusqu'en 1848. À cette date, ils le vendirent à un ingénieur cambrésien : Monsieur Lambert. Ce dernier fit raser le moulin en 1894, il fut remplacé par un édifice plus moderne, contenant la première turbine installée dans la vallée de la Lys et une vanne motrice. En 1914, le moulin appartenait à une société du douaisis et une dizaine d'années plus tard, il ne fonctionnait plus. Selon André Accart, la dernière tâche à laquelle le moulin fut utilisé était le battage du trèfle.
Sources et bibliographie
- Mission d'inventaire du patrimoine, Sophie Léger & Maxence Watelle, Comité d'histoire du Haut-Pays et Communauté de communes du Canton de Fruges, 2012-2014.
- Archives départementales du Pas-de-Calais, 3P 862/4-5.
- Philippe May, Les moulins à eau de la Haute Lys et de ses affluents, GGRN AM 389, p. 5-9.
- André Accart, Le petit train de Thérouanne, 1990, p. 25 bis.
