Postes et communications de Thiembronne

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Les services de la poste et du télégraphe à Thiembronne au XIXe siècle

Le 25 juin 1822, le conseil municipal de Thiembronne émet le vœu de recevoir la correspondance depuis le service des postes de Saint-Omer, celui assuré par Fauquembergues n'étant semble-t-il pas satisfaisant.

Le 11 février 1838, le conseil demande à l'administration générale des postes l'érection d'un bureau principal de Poste aux lettres à Fauquembergues, du moins d'un bureau qui corresponde avec tous les autres bureaux de poste. La demande est motivée par le fait :

« que le bourg de Fauquembergues, chef-lieu de canton, est loin de jouir du service accéléré qu'a apporté partout et depuis plusieurs années la nouvelle organisation des malles postes, des courriers, et des facteurs quotidiens ;

que la plus petite commune des arrondissements où sont établis les facteurs quotidiens reçoit tous les jours ses dépêches, tandis que Fauquembergues où passent journellement les malles postes de Paris et de Saint-Omer, est condamné à voir les lettres ou arrêtés 24 heures à 3 lieues en arrière, à Fruges, ou aller jusqu'à Saint-Omer à 5 lieues plus loin pour revenir le lendemain, ce qui fait des deux côtés un retard de 24 heures ;

que ce retard est préjudiciable à beaucoup de contribuables qui ont droit comme les autres à un service accéléré, préjudiciable aux fonctionnaires publics, Juges de Paix, receveurs de l'enregistrement, maires des communes, aux notaires, aux agents d'affaires, aux manufacturiers, et à tous les habitants riches ou pauvres qui sont dans le cas d'avoir des correspondances pressées. »

Le 28 avril 1844, le conseil souhaite un service journalier de poste aux lettres, qui sera établi à Fauquembergues.

Le 6 mai 1867, le conseil municipal doit délibérer sur le projet de création d'un établissement de poste aux lettres à Nielles-lès-Bléquin : il est question d'y rattacher Thiembronne, mais le conseil préfère celle de Fauquembergues, plus proche, avec laquelle elle a des relations journalières. Nielles est à une assez grande distance, et sans liaison directe avec Thiembronne, ce qui serait préjudiciable aux intérêts communaux.

Cette même année, se pose la question de l'installation du télégraphe : les conseillers délibèrent le 2 juin, sur la ligne télégraphique en projet d'Arras à Boulogne par Saint-Pol, Fruges et Fauquembergues, et dont la direction entre Fauquembergues et Desvres n'a pas encore été arrêtée. Thiembronne a été proposée car elle possède une route qui la met en communication avec ces deux villes, et peut être intéressée par l'établissement de la ligne et d'un bureau. Mais le conseil municipal juge la dépense trop onéreuse par rapport à l'intérêt représenté, d'autant que la commune, ni commerciale, ni industrielle, mais exclusivement agricole, n'entretien aucune relation avec Arras et Boulogne.

Source

  • Archives municipales de Thiembronne, registres de délibérations, dépouillement Sophie Léger.