Publicité murale dans le Pas-de-Calais

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Ancêtres de nos actuels panneaux d'affichage où régulièrement des préposés collent presque chaque semaine de larges bandes de papier composant une fresque publicitaire, les murs peints sur les pignons des maisons ou sur des façades, des murets... témoignent des débuts de la publicité, qui ne s'appellaient encore que réclame.

Quasi effacées, parfois recouvertes de panneaux pour affiches papiers, totalement disparues, ces publicités peintes ont une histoire : les marques qu'elles vantent, qu'elles soient connues (Ripolin, Dubonnet) ou inconnues (la bière Slavia), qu'elles soient nationales ou locales, qu'elles mettent en valeur un produit ou un commerçant du secteur, mais aussi les rues qu'elles animaient, les yeux qu'elles faisaient réver.

Alors que le siècle commençait, les regards posés sur ces affiches sont le reflet des débuts de notre société de l'image et de notre société de consommation qui va voir s'imposer l'emprise des marques et de l'industrie. Il existe ainsi une histoire de ces murs : les marques bien sur, mais aussi les peintres anonymes de ces oeuvres qui disparaissent, les sociétés de publicité peinte qui ont inventé ce système (dont la société d'un certain Jean Mineur avant que ce dernier ne préfére les publicités filmées inondant les salles obscures), les contrats et l'évolution du droit liant ces sociétés et les propriétaires des pignons et façades des maisons, l'histoire propre de ces maisons dont la valeur est leur emplacement : sur une route bien fréquentée, sur un lieu de passage...

On voit ainsi se dessiner une histoire et une géographie de l'affichage, une lecture des entrées de villes comme de la publicité, reflet de notre civilisation du produit. Témoignage de la révolution industrielle, la publicité peinte nous fait entrer dans la société de consommation et de l'image. Inscrites dans notre univers mental qui fait qu'on ne les remarque plus, elle véhicule l'évolution de notre société de consommation de produits standardisés, faits à la chaîne, marquant également les changements des décors des villes, devenues un véritable imagier de marchandises et de produits...

Au fur et à mesure des découvertes, on distingue deux catégories de publicités peintes: celles vantant une marque, et celles donnant des informations sur le commerçant local dont le flair pour faire des affaires et se faire connaître l'avait porté vers ce nouveau mode de communication commerciale.

Publicité Slavia à Wizernes. La Slavia est une bière venant de la brasserie La Comète de Chalons sur Marne
Publicité Delespaul à Aire-sur-la-Lys
Publicité quasiment illisible, marque indéterminée sur la façade d'une maison rue Carnot à Saint-Omer, près de la poste.
Publicité quasiment illisible, certainement pour l'ancien commerce de cette maison, à l'angle de la rue des Bleuets et de la rue Carnot à Saint-Omer.