Béthune : Différence entre versions
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'''Des seigneurs à l’émancipation communale''' | '''Des seigneurs à l’émancipation communale''' | ||
− | Ancienneté, richesse et tradition sont les termes qui caractérisent le mieux l’histoire d’une ville dont les origines sont mal connues. Une histoire qui remonte au temps des seigneurs qui ont octroyé à la cité le droit d’édifier un beffroi dès 1346. Une cité qui allait peu à peu s’émanciper de la tutelle seigneuriale pour prendre son envol. | + | Ancienneté, richesse et tradition sont les termes qui caractérisent le mieux l’histoire d’une ville dont les origines sont mal connues. Une histoire qui remonte au temps des seigneurs qui ont octroyé à la cité le droit d’édifier un beffroi dès 1346. Une cité qui allait peu à peu s’émanciper de la tutelle seigneuriale pour prendre son envol. |
− | + | Béthune, ville industrielle et commerçante qui occupait une position stratégique, a été profondément marquée par une tradition qui se perpétue depuis 1188, celle des Charitables. | |
− | Une ville fortifiée | + | '''Une ville fortifiée''' |
− | + | C’est pour se défendre que Béthune s’est entourée de fortifications. Des fortifications nécessaires dans un contexte belliqueux. Dans son histoire, Béthune a été régulièrement assiégée. La cité a notamment été prise dans la tourmente de la guerre de cent ans. Dès le XVIème siècle, l’empereur germanique Charles Quint puis Vauban ont achevé de faire de Béthune une véritable forteresse. Des fortifications qui obligèrent la cité à se replier sur elle-même et entraver la modernisation de la ville pendant des siècles. | |
− | + | Il faut finalement attendre la fin du 19ème siècle pour que le Maire Charles Dellisse-Engrand ordonne la démolition des remparts. | |
− | Le souffle du développement économique | + | '''Le souffle du développement économique''' |
− | + | Tout au long de son histoire, Béthune a grandi grâce à la prospérité d’activités spécifiques. Brasseries, tanneries, fonderies, horlogerie, pesage…des activités qui faisaient partie du paysage économique d’un arrondissement longtemps considéré comme le premier de France. Une prééminence confirmée par le Ministre du commerce Georges Bonnefous lors de l’inauguration en 1929 du bâtiment abritant la Chambre de Commerce. | |
Au 19ème siècle, c’est l’essor de l’industrie sucrière qui marquait les esprits dans l’ancien couvent des récollets qui existe encore. | Au 19ème siècle, c’est l’essor de l’industrie sucrière qui marquait les esprits dans l’ancien couvent des récollets qui existe encore. | ||
− | + | Comment ne pas évoquer l’activité batelière dont l’importance était symbolisée par la présence d’une gare d’eau. La Lawe a joué un rôle important pour la cité qui a eu le statut de premier port fluvial du département. Dans un contexte marqué par le développement minier, Béthune était devenu un centre de batellerie. Une activité qui se concentrait dans le quartier de Catorive. Ce n’est donc pas un hasard si la ville est aujourd’hui le siège des Voies Navigables de France. Un siège inauguré par Bernard Bosson ministre des transports le 26 janvier 1995. | |
− | Les années 1920 ou le renouveau architectural | + | '''Les années 1920 ou le renouveau architectural''' |
− | + | La première guerre mondiale marqua profondément la cité. Béthune, ville martyre, fut menacée par les Allemands et bombardée en 1918. 90 % du centre ville était détruit, laissant un spectacle de désolation. | |
Entre 1920 et 1927, Béthune fut reconstruite par un groupe d’architectes dirigé par Jacques Alleman, Léon Guthmann, Paul Degez et Louis-Marie Cordonnier. A côté de la reconstruction de la Grand Place dans un style art déco, de nombreux édifices ont été reconstruits et inaugurés : ce fut le cas pour le monument aux morts le 11 novembre 1928, l’Eglise Saint Vaast en 1927 ou encore l’Hôtel de Ville le 7 avril 1929. Des édifices qui marquent encore aujourd’hui le paysage béthunois. | Entre 1920 et 1927, Béthune fut reconstruite par un groupe d’architectes dirigé par Jacques Alleman, Léon Guthmann, Paul Degez et Louis-Marie Cordonnier. A côté de la reconstruction de la Grand Place dans un style art déco, de nombreux édifices ont été reconstruits et inaugurés : ce fut le cas pour le monument aux morts le 11 novembre 1928, l’Eglise Saint Vaast en 1927 ou encore l’Hôtel de Ville le 7 avril 1929. Des édifices qui marquent encore aujourd’hui le paysage béthunois. | ||
− | Le renouveau de l’après-guerre | + | '''Le renouveau de l’après-guerre''' |
− | + | Renouveau…C’est le terme qui convient le mieux pour qualifier la situation après le second conflit mondial. Un conflit marqué dans la cité de Buridan par l’occupation allemande. | |
Après 1945, Béthune va connaître un véritable développement, symbolisé par un renouveau industriel et urbain. Au niveau urbain, l’exemple de l’aménagement de la Zone à Urbaniser en Priorité au Mont-Liébaut dès les années 1960 est particulièrement significatif. La ZUP offrait toutes les caractéristiques de l’architecture traditionnelle des grands ensembles des années soixante (barres et tour). | Après 1945, Béthune va connaître un véritable développement, symbolisé par un renouveau industriel et urbain. Au niveau urbain, l’exemple de l’aménagement de la Zone à Urbaniser en Priorité au Mont-Liébaut dès les années 1960 est particulièrement significatif. La ZUP offrait toutes les caractéristiques de l’architecture traditionnelle des grands ensembles des années soixante (barres et tour). | ||
L’inauguration le 21 septembre 1961 de l’usine Firestone témoigne du développement économique de la cité. Un développement rendu possible par la mise en place d’un réseau ferroviaire depuis le 19ème siècle. Une frénésie ferroviaire qui a laissé des traces dans le paysage. L’exemple de l’ancienne friche SNCF de la Rotonde à l’architecture imposante reconvertie en centre commercial dans les années 1980 témoigne de ce passé industriel riche. | L’inauguration le 21 septembre 1961 de l’usine Firestone témoigne du développement économique de la cité. Un développement rendu possible par la mise en place d’un réseau ferroviaire depuis le 19ème siècle. Une frénésie ferroviaire qui a laissé des traces dans le paysage. L’exemple de l’ancienne friche SNCF de la Rotonde à l’architecture imposante reconvertie en centre commercial dans les années 1980 témoigne de ce passé industriel riche. | ||
− | + | Une richesse célébrée par la ville dans les années soixante. En effet, du 14 au 21 juin 1964, Béthune fêtait son expansion économique, sociale, urbaine, culturelle, scolaire et sportive. Une ville entrée aussi dans l’histoire sportive du pays vingt ans après en accueillant le 2 juillet 1984 l’arrivée d’une étape du 71ème tour de France. | |
− | + | En juillet 2005, la ville a écrit une nouvelle page de son histoire : c’est à cette date que le beffroi a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un classement en forme de reconnaissance pour une cité qui a traversé les siècles en accueillant des personnalités aussi diverses que Raymond Poincaré (1919), Charles de Gaulle (1945) ou encore François Mitterrand (1988). | |
== Patrimoine == | == Patrimoine == |
Version du 19 décembre 2011 à 14:55
Béthune | |
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Administration | |
Arrondissement | de Béthune |
Canton | de Béthune Nord et de Béthune Sud |
Code Insee | 62119 |
Code postal | 62400 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Artois |
Statistiques | |
Population | 25 697 hab. |
Superficie | 9,5 km2 |
Densité | 2 716,4 hab. par km2 |
Autres | |
Site web | Site officiel |
Sommaire
Territoire
caractéristiques générales, limites, hameaux, ...
- Par décret du 22 juillet 1966 une partie du territoire d'Essars (87 hectares 65 centiares, comprenant 10 habitants) a été rattachée à la ville de Béthune.
Toponymie
Géographie
- Cours d'eau traversant la commune : la Blanche, le Courant des Houches.
Histoire
Béthune, une ville ancienne aux traditions bien ancrées
Des seigneurs à l’émancipation communale
Ancienneté, richesse et tradition sont les termes qui caractérisent le mieux l’histoire d’une ville dont les origines sont mal connues. Une histoire qui remonte au temps des seigneurs qui ont octroyé à la cité le droit d’édifier un beffroi dès 1346. Une cité qui allait peu à peu s’émanciper de la tutelle seigneuriale pour prendre son envol. Béthune, ville industrielle et commerçante qui occupait une position stratégique, a été profondément marquée par une tradition qui se perpétue depuis 1188, celle des Charitables.
Une ville fortifiée
C’est pour se défendre que Béthune s’est entourée de fortifications. Des fortifications nécessaires dans un contexte belliqueux. Dans son histoire, Béthune a été régulièrement assiégée. La cité a notamment été prise dans la tourmente de la guerre de cent ans. Dès le XVIème siècle, l’empereur germanique Charles Quint puis Vauban ont achevé de faire de Béthune une véritable forteresse. Des fortifications qui obligèrent la cité à se replier sur elle-même et entraver la modernisation de la ville pendant des siècles. Il faut finalement attendre la fin du 19ème siècle pour que le Maire Charles Dellisse-Engrand ordonne la démolition des remparts.
Le souffle du développement économique
Tout au long de son histoire, Béthune a grandi grâce à la prospérité d’activités spécifiques. Brasseries, tanneries, fonderies, horlogerie, pesage…des activités qui faisaient partie du paysage économique d’un arrondissement longtemps considéré comme le premier de France. Une prééminence confirmée par le Ministre du commerce Georges Bonnefous lors de l’inauguration en 1929 du bâtiment abritant la Chambre de Commerce.
Au 19ème siècle, c’est l’essor de l’industrie sucrière qui marquait les esprits dans l’ancien couvent des récollets qui existe encore.
Comment ne pas évoquer l’activité batelière dont l’importance était symbolisée par la présence d’une gare d’eau. La Lawe a joué un rôle important pour la cité qui a eu le statut de premier port fluvial du département. Dans un contexte marqué par le développement minier, Béthune était devenu un centre de batellerie. Une activité qui se concentrait dans le quartier de Catorive. Ce n’est donc pas un hasard si la ville est aujourd’hui le siège des Voies Navigables de France. Un siège inauguré par Bernard Bosson ministre des transports le 26 janvier 1995.
Les années 1920 ou le renouveau architectural
La première guerre mondiale marqua profondément la cité. Béthune, ville martyre, fut menacée par les Allemands et bombardée en 1918. 90 % du centre ville était détruit, laissant un spectacle de désolation.
Entre 1920 et 1927, Béthune fut reconstruite par un groupe d’architectes dirigé par Jacques Alleman, Léon Guthmann, Paul Degez et Louis-Marie Cordonnier. A côté de la reconstruction de la Grand Place dans un style art déco, de nombreux édifices ont été reconstruits et inaugurés : ce fut le cas pour le monument aux morts le 11 novembre 1928, l’Eglise Saint Vaast en 1927 ou encore l’Hôtel de Ville le 7 avril 1929. Des édifices qui marquent encore aujourd’hui le paysage béthunois.
Le renouveau de l’après-guerre
Renouveau…C’est le terme qui convient le mieux pour qualifier la situation après le second conflit mondial. Un conflit marqué dans la cité de Buridan par l’occupation allemande.
Après 1945, Béthune va connaître un véritable développement, symbolisé par un renouveau industriel et urbain. Au niveau urbain, l’exemple de l’aménagement de la Zone à Urbaniser en Priorité au Mont-Liébaut dès les années 1960 est particulièrement significatif. La ZUP offrait toutes les caractéristiques de l’architecture traditionnelle des grands ensembles des années soixante (barres et tour). L’inauguration le 21 septembre 1961 de l’usine Firestone témoigne du développement économique de la cité. Un développement rendu possible par la mise en place d’un réseau ferroviaire depuis le 19ème siècle. Une frénésie ferroviaire qui a laissé des traces dans le paysage. L’exemple de l’ancienne friche SNCF de la Rotonde à l’architecture imposante reconvertie en centre commercial dans les années 1980 témoigne de ce passé industriel riche.
Une richesse célébrée par la ville dans les années soixante. En effet, du 14 au 21 juin 1964, Béthune fêtait son expansion économique, sociale, urbaine, culturelle, scolaire et sportive. Une ville entrée aussi dans l’histoire sportive du pays vingt ans après en accueillant le 2 juillet 1984 l’arrivée d’une étape du 71ème tour de France. En juillet 2005, la ville a écrit une nouvelle page de son histoire : c’est à cette date que le beffroi a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un classement en forme de reconnaissance pour une cité qui a traversé les siècles en accueillant des personnalités aussi diverses que Raymond Poincaré (1919), Charles de Gaulle (1945) ou encore François Mitterrand (1988).
Patrimoine
Lieux et monuments
Liste des lieux remarquables
Habitat
Mottes castrales, châteaux, manoirs, maisons, ...
Patrimoine religieux
Eglises, presbytère, chapelles, niches, calvaires, oratoires, ...
Patrimoine éducatif
Ecoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...
Patrimoine économique
Moulins, gares, forges, brasseries, ...
Patrimoine militaire
Blockhaus, rampes V1, ...
Patrimoine judiciaire
tribunal, prison, ...
Patrimoine ethnographique
Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...
Économie
Données actuelles
Infrastructures et équipements
Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...
Vie quotidienne
Vie associative, sport, loisirs, etc
Des hommes et des femmes
Démographie
|
Personnes
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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en cours | ||||
1944 | 1951 | Anselme Beuvry | ||
1925 | 1935 | Alexandre Ponnelle | ||
1919 | 1925 | Jules Senis | ||
1907 | 1912 | Jules Senis | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...
- Bienaimé Juvénal (directeur de l'école de Catorive de 1896 à 1922)