Cimetière militaire allemand de Neuville-Saint-Vaast : Différence entre versions

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A jamais, mon bon camarade.}}
 
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Version du 26 septembre 2013 à 21:01

Cimetière allemand de la Maison Blanche à Neuville-Saint-Vaast

Le cimetière militaire allemand (cimetière de Maison Blanche) de Neuville-Saint-Vaast a été créé par les autorités militaires françaises de 1919 à 1923. Il est situé route d'Arras à Béthune, au lieu-dit le Croupil. Il a une superficie de 7 hectares 68 ares 9 centiares. C'est un cimetière collectif pour les morts allemands de la région située au Nord et à l'Est d'Arras et représente le plus grand aménagement allemand de la première guerre mondiale sur le sol français.


44 830 soldats reposent dans ce cimetière, dont près de 8040 en ossuaire.


De 1975 à 1983, il a été entièrement réaménagé par le Volksbund. C'est de plus de 110 communes du Pas-de-Calais que l'on a rassemblé les soldats allemands inhumés jusque-là dans des tombes de campagne ou des petits cimetières militaires provisoires. Les restes d'un grand nombre de soldats, tombés au combat, ont été retrouvés au cours des années en déblayant et en rendant les champs de bataille à la culture.

Le cimetière provisoire était composé de croix de bois, remplacés depuis 1974 par des croix de fonte dans le cadre de camp de jeunesse.

Ceux qui reposent aujourd'hui dans ce cimetière sont morts au cours des violents combats en Artois, et sur les hauteurs de Lorette d'août 1914 à fin 1915, autour de la colline de Vimy à Pâques 1917 et à l'automne 1918, ainsi que dans la continuelle guerre de tranchées entre les grandes offensives.


À l'entrée du cimetière, une croix sur laquelle est inscrit : Paix aux hommes de bonne volonté.


L'entrée du cimetière


Dans le cimetière, on trouve un monument au 164e régiment d'infanterie, qui porte l'épitaphe suivante : Ich hatt einen Kameraden, einen bessern findst du nicht.

Monument au 164e régiment d'infanterie

Il s'agit d'un passage d'un célèbre poème de Ludwig Uhland, Der Gute Kamerad, dont voici le texte intégral[1] :

« Ich hatt einen Kameraden,

Einen bessern findst du nit.

Die Trommel schlug zum Streite,

Er ging an meiner Seite

In gleichem Schritt und Tritt


Eine Kugel kam geflogen,

Gilts mir oder gilt es dir ?

Ihn hat es weggerissen,

Er liegt mir vor den FüBen,

Als wärs ein Stück von mir.


Will mir die Hand noch reichen,

Derweil ich eben lad.

Kann dir die Hand nicht geben,

Bleib du im ewgen Leben,

Mein guter Kamerad ! »

Et sa traduction en français :

« J'avais un bon camarade,

T'en trouveras pas de meilleur,

Le tambour battait la charge,

Il marchait à mon côté

Du même pas, du même pas.


Soudain surgit une balle,

Elle est pour moi, elle est pour toi ?

C'est lui qu'elle a emporté,

Voici qu'il gît à mes pieds,

Comme s'il était un peu de moi.


Il veut me tendre encore la main

Tandis que je rechargeais.

Je ne puis te donner la main,

Reste dans la vie éternelle,

A jamais, mon bon camarade. »


Galerie

Notes

  1. Anthologie bilingue de la poésie allemande. Édition établie par Michel Lefebvre. La Pléiade, NRF, Gallimard, 1993
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