Les rues de Fruges : Différence entre versions

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* '''La rue de la Gare :'''
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* [[Rue de la Gare (Fruges)|Rue de la Gare]]
Le Baron Gaston-Emmanuel Le Sergent de Monnecove vendit en 1885, pour l'implantation de la rue de la Gare et de la voie de chemin de fer, une partie de la parcelle F 892, dite le Bourg (F 931 à l'ancien cadastre, dite ''jardin du Château''). Cette parcelle est le lieu historique du [[Château de Fruges|château-fort de Fruges]]. La rue de la Gare fut bordée de tilleuls jusque dans les années 1930, et agrémentée de bancs : elle portait alors le titre d'avenue.
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* [[Rue Blondel (Fruges)|Rue Blondel]]
* '''La rue Blondel''' :
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* [[Rue du Four (Fruges)|Rue du Four]]
Ancien chemin muletier, la rue s'appela officiellement dès sa création ''rue des Digues prolongées'', mais tout le monde l'appelait rue Blondel, du nom du propriétaire qui fit construire ce coron destiné aux employés du chemin de fer. Avant la création de la rue, un petit ruisseau traversait le chemin, en face du {{n°}}7. On le franchissait à l'aide d'une grosse pierre placée en son milieu. Cette pierre, réputée à tort borne frontière, fut transportée à la mairie du temps de M. Fauvelle, alors maire de Fruges.
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* [[Place Saint-Gilliet (Fruges)|Place Saint-Gilliet]]
* '''La rue du Four''' :
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* [[Rue d'Hesdin (Fruges)|Rue d'Hesdin]]
Elle est citée plusieurs fois dans le cueilloir de 1722 ''La voie du Four'', bien avant la naissance de celui qui porta le même nom et mourut Général d'Empire. Un four banal devait s'y trouver, qui d'après la tradition, se serait trouvé au point de rencontre des rues du Fort du Rietz et du Marais. La rue du Four, aujourd'hui très commerçante, avec des maisons qui se succèdent sans interruption, était peu habitée il y a un siècle. Elle était bordée de haies.
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* [[Rue des Pinsons (Fruges)|Rue des Pinsons]]
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* [[Rue Galtoire (Fruges)|Rue Galtoire]]
Fichier:Fruges rue du Four.jpg
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* [[Rue des Trois Moulins (Fruges)|Rue des Trois Moulins]]
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* [[Rue des Charbonniers (Fruges)|Rue des Charbonniers]]
* '''La place Saint-Gilliet''' :
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* [[Petit Saint-Pol (Fruges)|Le Petit Saint-Pol]]
Elle doit son nom à la statue du saint placée dans une niche de la maison au centre du carrefour. Elle provient d'une chapelle qui se trouvait au {{n°}} 95 de la rue du Marais. À la fin du siècle dernier, cette chapelle étant sur le point de s'effondrer, le propriétaire, M. Dufrenne, grand-père de Paul Dufrenne, de qui nous tenons ces renseignements, la récupéra et la donna à Dumont-Willard qui lui réserva une niche dans la maison qu'il bâtissait.
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* [[Grand'Place (Fruges)|La Grand'Place]]
* '''La rue d'Hesdin''' :
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* [[Rue de l'Église (Fruges)|Rue de l'Église]]
Elle est dite aussi le Morneau. Dans le cueilloir de 1722, on trouve ''La Haute Rue''. Pourtant, dans la région, on met souvent le qualificatif après le nom. Ne disait-on pas aussi ''Le Mont Haut'' ? Morneau aurait été une déformation de cette appellation.
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* [[Petite rue de l'église (Fruges)|Petite rue de l'église]]
* '''La rue des Pinsons''' :
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*[[Rue du Paradis (Fruges)|Rue du Paradis]]
Nouvelle appellation datant des années 1930, autrefois ''rue des Morts''. Quand [[Coupelle-Neuve]] ne possédait pas de cimetière, ses morts étaient inhumés à Fruges et étaient transportés par ce chemin qui rejoignait alors le haut de la rue Darroux.
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*[[Rue du Saint-Esprit (Fruges)|Rue du Saint-Esprit]]
* '''La rue Galtoire''' :
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Nom difficile à définir, peut-être d'origine gauloise. En picard, ''galter'' signifie « projeté sur le côté ».
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* '''La rue des Trois Moulins''' :
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La nouvelle rue des Trois Moulins, route de [[Coupelle-Neuve]], rappelle l'implantation de moulins à vent qui devaient produire de l'huile. La région cultivait beaucoup de plantes oléagineuses telles que colza, navette, œillette et lin. En 1864, d'après les ''Carnets Industriels'' des {{AD62}} de 1864, un moulin à vent était tenu par Henri Debove.
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* '''La rue des Charbonniers''' :
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C'était le trajet emprunté pour fabriquer le charbon de bois. Elle nous remémore que Fruges se trouvait entouré de bois dont celui de [[Canlers]] n'en est plus qu'un faible souvenir.
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* '''Le Petit Saint-Pol''' :
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C’était autrefois sur la carte de Cassini, ''La Croix des Fées''. S’il n’y demeure aujourd'hui que deux immeubles, autrefois les maisons y étaient plus nombreuses : un recensement de la population, en 1859, y fait apparaître 48 habitants. Les deux maisons subsistant étaient autrefois des estaminets. L'un avait comme enseigne « Au Transval », l'autre « À Port Arthur ».
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* '''La Grand'Place''' :
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Aujourd'hui Place du Général de Gaulle, qui fut ravinée derrière son Hôtel de Ville jusqu'au milieu du {{XIXe}} siècle, est certainement à l'origine du bourg de Fruges. La Place située aux intersections des chemins et des pistes qui vont d'est en ouest, d'[[Arras]] à [[Boulogne-sur-Mer]] et du sud au nord, vers les Flandres et [[Thérouanne]], est le premier point d'eau après les vallées de la Ternoise, de la Canche et de l'[[Aa]]. Par Fruges, passaient les marchands avec leurs étoffes, leurs poteries, leurs bestiaux, leurs grains chargés sur de lourds chariots. Ils se désaltéraient aux fondrières de la rue des Fontaines.
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* '''La rue de l'église''' :
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Elle réunit la Grand’Place à l’église. Il s’agit d’une partie de la {{RD}} 928, ancienne {{RN}} 28 intégrant la rue d’[[Hesdin]], la place du marché aux chevaux et la rue de [[Saint-Omer]]. La rue de l’église fut rebaptisée après 1945 rue du général Leclerc de Hauteclocque. Aujourd'hui, la dénomination exacte est devenue rue du maréchal Leclerc.
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Fichier:Fruges Rue de l'eglise et grand place.jpg
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* '''La petite rue de l'église''' :
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Avant 1900, une rue relativement étroite, dite « la petite rue de l'église », était parallèle à la rue des Fontaines. De la Grand'Place, elle partait de la porte du {{n°}} 36 pour aboutir au {{n°}} 8 de la rue du Doyen, autrefois rue du Curé. De modestes maisons, occupées surtout par des tisserands qui travaillaient à façon, échelonnaient son parcours.
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* '''La rue du Paradis''' :
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Elle était contiguë à l’ancien cimetière qui jusqu'en 1810 entourait l'église. Après son aménagement, les terrains limitrophes restèrent longtemps inoccupés, les gens ayant répugnance d'y bâtir.
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* '''La rue du Saint-Esprit''' :
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Elle doit son nom à la chapelle édifiée entre les {{n°}} 56 et 58, par Nicolas Corsaux en 1773. Cette chapelle est un ex-voto au Saint-Esprit qui l'aurait inspiré de prendre un chemin inhabituel pour se rendre à Saint-Omer porter une forte somme d'argent à ses fournisseurs. Ses détrousseurs présumés attaquèrent une autre personne. Ceux-ci se rendant compte de leur méprise la relâchèrent. C'est elle qui mit Nicolas Corsaux au courant du grand danger auquel il avait échappé.
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* '''Le Pont de la Haute-Planche''' :
 
* '''Le Pont de la Haute-Planche''' :
 
Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la [[Traxène]]. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.
 
Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la [[Traxène]]. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.
* '''La rue Burette''' :
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*[[Rue Burette (Fruges)|Rue Burette]] :
Nicolas de la Verdure, bailly de Fruges, seigneur des fiefs d'Hesquelles (Wailly les Coupelle) et d'Houvaux (Fruges), avait épousé en deuxièmes noces, Marie de Buirette le 26 avril 1628, dont il eut quatre enfants. Le premier Nicolas-Joseph né à [[Aire-sur-la-Lys]] marqua considérablement le Douaisis. La rue Burette commémore probablement encore le souvenir de « Marie Buirette », car c'est l'ancien chemin conduisant au fief dit aujourd'hui les Prés d'Houvaux et à l'emplacement de l'une des « tours de Fruges » où Nicolas de la Verdure dut soutenir un siège en 1638 contre les maréchaux français de Châtillon et de la Force. Cette rue vient de reprendre une partie de son ancien parcours pour donner accès au nouveau lotissement de la Résidence de la Haute Planche.
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*[[Rue des Fontaines (Fruges)|Rue des Fontaines]]
* '''La rue des Fontaines''' :
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*[[Rue du Fort Duriez (Fruges)|Rue du Fort du Rietz]]
Ce n’était alors que fondrières : piétons, voitures et tombereaux franchiront ce cloaque tant bien que mal jusqu'aux environs de 1880.  Clémence Desmons, dans son livre ''Claudette'', édité vers 1885, raconte que son héroïne, vingt-cinq ans auparavant, « devait sauter les larges ruisseaux sans tomber dedans et que Thiébaut avait de vilaines oies qui lui faisaient peur ». Claudette va à l'école, au n°10 de la rue des Casernes, et au sujet de l'un de ces ruisseaux, dans lequel elle est tombée, l’auteur écrit : « Le ruisseau qui coupe la rue dans toute sa largeur est souvent encombré de paille et d'eau sale, c'est là que Thiébaut le charcutier tue, flambe et gratte ses cochons... à 50 mètres, on voit l'école ». Cette pratique de tuer et brûler les cochons à cet endroit subsistera jusqu'aux environs de 1930. La rue était alors pavée et une pompe avait remplacé les sources.
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*[[Rue des Digues (Fruges)|La promenade des Digues]]
* '''La rue du Fort du Rietz''' :
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Elle doit son nom au fort qui était situé entre la rue de la Gare et la rue du Four. Il n'était pas résidentiel et servait de refuge aux habitants en cas de passage de troupes. Il fut démantelé en 1595, par les troupes d'Henri IV qui, déclarant la guerre à l'Espagne, ravagèrent [[Vieil-Hesdin]], [[Fruges]] et [[Fauquembergues]]. Le mot ''rietz'' signifie « friche » ou « terrain inculte ». En l'occurrence, ce lieu était surtout un terrain marécageux.
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* '''La promenade des Digues''' :
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C’est un ancien chemin muletier, qui longe la [[Traxène]], qui ne comptait que trois habitants au début du {{XIXe}} siècle. On y accédait par des gués. Elle restera chemin rural presque jusqu'à nos jours. Le lit de la rivière qui passait, il y a plus de quatre cents ans au pied de la colline, fut déplacé pour créer la chute d'eau du "Moulin de Fruges", rue Félix Henguelle. Son terrassement, en même temps qu'il constituait une digue, servit d'assise au chemin.
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* '''La rue du Moulin''' :
 
* '''La rue du Moulin''' :
 
Nouveau nom officiel d’une ancienne rue du Bois de Coupelle. Ce bois, quoique sur le territoire de Fruges, recouvrait, jusqu'en 1850, toute la colline de la rue Médard (aujourd'hui Le Petit Village) à la rue du Mont. Après le déboisement du bois de Coupelle, le chemin rural, allant du hameau du "Bat l'Eau" au calvaire Courtois sur la route de Saint-Omer, fut aménagé. À la même époque fut construit le pont de la rue du Moulin.  
 
Nouveau nom officiel d’une ancienne rue du Bois de Coupelle. Ce bois, quoique sur le territoire de Fruges, recouvrait, jusqu'en 1850, toute la colline de la rue Médard (aujourd'hui Le Petit Village) à la rue du Mont. Après le déboisement du bois de Coupelle, le chemin rural, allant du hameau du "Bat l'Eau" au calvaire Courtois sur la route de Saint-Omer, fut aménagé. À la même époque fut construit le pont de la rue du Moulin.  
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* '''La rue Pierre Decréquy''' :
 
* '''La rue Pierre Decréquy''' :
 
Elle fut tracée et construite au début du {{XXe}} siècle par la personne dont elle porte le nom.  
 
Elle fut tracée et construite au début du {{XXe}} siècle par la personne dont elle porte le nom.  
* La rue Brebière :
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Elle communiquait avec la rue Darroux et la ruelle Rosée par un gué. Le lieu-dit « Le Paradis », par euphémisme doit indiquer un cimetière.
 
Elle communiquait avec la rue Darroux et la ruelle Rosée par un gué. Le lieu-dit « Le Paradis », par euphémisme doit indiquer un cimetière.
 
* '''Sarfaucry''' :
 
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* '''La rue Blanche''' :
 
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Ravin depuis des temps immémoriaux, aménagé en sentier, elle permet aux piétons et équipages légers de relier [[Fruges]] à [[Senlis]]. Elle s'appelle à Senlis la rue de Boulogne. L'épiscopat de Boulogne y possédait quelques fiefs.
 
Ravin depuis des temps immémoriaux, aménagé en sentier, elle permet aux piétons et équipages légers de relier [[Fruges]] à [[Senlis]]. Elle s'appelle à Senlis la rue de Boulogne. L'épiscopat de Boulogne y possédait quelques fiefs.
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* '''La Grande-Rue''' :
 
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Elle est appelée « Roeupierre » dans le cueilloir de 1722, certainement un très vieux chemin. Elle permettait, vers l'est, des transactions avec [[Lillers]], [[Béthune]] et Lille. En 1722, y est signalé un flégard, probablement sur les ruines d'une des tours de Fruges détruite en 1638, entre les jardins des {{n°}}69 et 71, et l'ancienne voie de chemin de fer. Elle fut pendant le {{XIXe}} siècle, la rue principale des cordonniers, et c'est au {{n°}}39 que fut construite l'usine à gaz qui fonctionna à partir de 1874.
 
Elle est appelée « Roeupierre » dans le cueilloir de 1722, certainement un très vieux chemin. Elle permettait, vers l'est, des transactions avec [[Lillers]], [[Béthune]] et Lille. En 1722, y est signalé un flégard, probablement sur les ruines d'une des tours de Fruges détruite en 1638, entre les jardins des {{n°}}69 et 71, et l'ancienne voie de chemin de fer. Elle fut pendant le {{XIXe}} siècle, la rue principale des cordonniers, et c'est au {{n°}}39 que fut construite l'usine à gaz qui fonctionna à partir de 1874.
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* '''La rue des Casernes''' :
 
* '''La rue des Casernes''' :
 
Cette appellation date de l'occupation espagnole. Une section de soldats, à pied et à cheval, devait être casernée au {{n°}}7. L'emplacement servit par la suite de brasserie.
 
Cette appellation date de l'occupation espagnole. Une section de soldats, à pied et à cheval, devait être casernée au {{n°}}7. L'emplacement servit par la suite de brasserie.
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* '''Le chemin de Saint-Pol''' :  
 
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Chemin en apparence très ancien.  
 
Chemin en apparence très ancien.  
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== Sources ==
 
== Sources ==
* [[René Lesage]], [[Serge Dufour]], [[Sophie Léger]], Fruges, coup d'œil sur son histoire et son patrimoine, Cahiers Histoire, patrimoine ethnographie {{n°}} 5, {{CHHP}} 2005.
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* [[René Lesage]], [[Serge Dufour]], [[Sophie Léger]], ''Fruges, coup d'œil sur son histoire et son patrimoine'', Cahiers Histoire, patrimoine ethnographie {{n°}} 5, {{CHHP}} 2005.
 
* Archives municipales de Fruges (cadastre, registres de délibérations du conseil)
 
* Archives municipales de Fruges (cadastre, registres de délibérations du conseil)
  
[[Catégorie:Voie du Pas-de-Calais|Fruges]]
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[[Catégorie:Voie du Pas-de-Calais|*]]

Version actuelle en date du 31 octobre 2015 à 19:50

Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la Traxène. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.

Nouveau nom officiel d’une ancienne rue du Bois de Coupelle. Ce bois, quoique sur le territoire de Fruges, recouvrait, jusqu'en 1850, toute la colline de la rue Médard (aujourd'hui Le Petit Village) à la rue du Mont. Après le déboisement du bois de Coupelle, le chemin rural, allant du hameau du "Bat l'Eau" au calvaire Courtois sur la route de Saint-Omer, fut aménagé. À la même époque fut construit le pont de la rue du Moulin.

  • La rue du Pont de Bois :

C’est une nouvelle appellation du petit chemin muletier qui réunit la rue du Fort du Rietz au flégard du hameau du Bat l'Eau.

  • Basleau :

Le hameau est appelé Le Basliau dans l'arrêté du Directoire de Montreuil-sur-Mer, du 20 février 1790, ou « Abaïau » de nos jours, en patois, mais sa véritable orthographe est Bat l'eau, nom d'une sonnerie de cor en usage dans les chasses à courre, qui signifie « Abattre à l'eau ». De même, le lieu-dit Le Point du Jour à quelques kilomètres de là, près du château d'eau de Coupelle-Vieille, rappelle aussi une sonnerie de cor jouée à l'aube d'une chasse semblable. La rue de Bat l'Eau était autrefois le lit de la Traxène. Les moines de Ruisseauville, par des travaux de terrassement, remontèrent son cours pour établir le moulin qui fonctionna jusqu'après la dernière guerre.

  • Le Marais :

La rue du Marais, est le Marais Saint-Helerie d'après la carte de Cassini. En 639, Saint-Elerius, ermite breton arrivé par la mer, se retira à Fruges et y bâtit un oratoire. Elerius, effrayé de voir une foule de personnes assiéger sa solitude, se réfugia en Angleterre. Le Marais possédait, par tradition, de nombreuses guinguettes. La dernière, au n°19, "la Guinguette" tenue par la famille Gilliocq, subsistera jusqu'en 1940. Une autre, en face de la rue Brebière, avait fermé vers 1920 (Guinguette Julien Lefebvre). La rue du Marais, il y a un peu plus d'un siècle, était loin d'être rectiligne, de même que le ruisseau de Créquy qui la borde. De nombreux flégards permettaient de sécher les laines lavées et les toiles des teintureries qui s'y trouvaient.

  • La rue Pierre Decréquy :

Elle fut tracée et construite au début du XXe siècle par la personne dont elle porte le nom.

  • La rue Brebière :

Elle communiquait avec la rue Darroux et la ruelle Rosée par un gué. Le lieu-dit « Le Paradis », par euphémisme doit indiquer un cimetière.

  • Sarfaucry :

En latin, "sartum" signifier défricher. Le lieu-dit "Sarfaucry", ferme de M. Ludovic Laigle, aux abords de Créquy, doit son nom à une très vieille pratique agraire des régions boisées. Essarter consiste, après la coupe d'un taillis, à incinérer la végétation restante avec les déchets de la coupe pour en faire un engrais. Après défrichement, on sème de l'avoine ou de l'orge. A noter que la ferme est encore adjacente à un bois.

  • La rue Cavée, la rue Félix Henguelle :

Dans le cueilloir de 1722, La voie Cavée, ancien ravin aménagé, est une des plus vieilles voies de communication de Fruges avec la rue Darroux, le Vieux Chemin de Saint-Pol et la rue d'Hesdin. Allant du Fort-du-Rietz à Coupelle-Neuve, La voie Cavée permettait de se rendre dans les Flandres. Après avoir atteint la route de Senlis, elle bifurquait à gauche après quelques centaines de mètres pour arriver au Chemin de L'Homme Mort et au bois de Fruges. La voie Cavée permettra par la suite de se rendre au Moulin de Fruges par la rue Félix Henguelle offerte à la ville de Fruges par Félix Henguelle dans les années 1940, chargée d’assurer l'entretien du pont et de la chaussée.

  • La rue Blanche :

Ravin depuis des temps immémoriaux, aménagé en sentier, elle permet aux piétons et équipages légers de relier Fruges à Senlis. Elle s'appelle à Senlis la rue de Boulogne. L'épiscopat de Boulogne y possédait quelques fiefs.

  • La Grande-Rue :

Elle est appelée « Roeupierre » dans le cueilloir de 1722, certainement un très vieux chemin. Elle permettait, vers l'est, des transactions avec Lillers, Béthune et Lille. En 1722, y est signalé un flégard, probablement sur les ruines d'une des tours de Fruges détruite en 1638, entre les jardins des n°69 et 71, et l'ancienne voie de chemin de fer. Elle fut pendant le XIXe siècle, la rue principale des cordonniers, et c'est au n°39 que fut construite l'usine à gaz qui fonctionna à partir de 1874.

  • La rue de Saint-Omer :

Le chemin est ancien et constitue une des voies principales. Le 3 mai 1772, en vertu d'un arrêté du Conseil d'Artois, il est décidé de construire la route de Saint-Omer à Hesdin, traversant Avroult et Fruges. Il n'y a que quelques années que la partie montante possède des bordures de trottoirs.

  • La rue Médart :

Rue adjacente à la rue de Saint-Omer.

  • La rue des Casernes :

Cette appellation date de l'occupation espagnole. Une section de soldats, à pied et à cheval, devait être casernée au n°7. L'emplacement servit par la suite de brasserie.

  • Le chemin de Saint-Pol :

Chemin en apparence très ancien.

  • Gourguesson :

Gourguechon ou Gourchon en patois, ne comptait en 1859 que neuf habitants. Que signifie ce nom ? À Sainte-Austreberthe, il existe un hameau du nom de Gourguechon. La « gourgue », en dialecte local, est l'étendue d'eau située au pied des moulins. Le nom viendrait certainement de la même origine, à cause des trous d'eau occasionnés par les sources.

  • Herbecques :

Ce nom nous rappelle les occupations germaniques des premiers siècles de notre ère. Il y avait à Herbecques, une chapelle dédiée à Saint-Jacques qui disparut dans la première décade de 1800. Avant la Révolution, un vicaire de Fruges y était affecté et la desservait régulièrement. Elle se trouvait au carrefour, près du pont. D'une certaine importance, elle possédait une cloche.

  • Loeuillette :

Loeuillette, qui se trouve entre Herbecques et Lugy doit son nom aux plantes oléagineuses que l'on y cultivait, et en particulier l'oeillette.

Sources

  • René Lesage, Serge Dufour, Sophie Léger, Fruges, coup d'œil sur son histoire et son patrimoine, Cahiers Histoire, patrimoine ethnographie n° 5, Comité d'histoire du Haut-Pays 2005.
  • Archives municipales de Fruges (cadastre, registres de délibérations du conseil)