Monument aux morts de Grenay
Monument aux morts de Grenay | |
Localisation | Grenay, sur l’emplacement de l’ancienne église détruite durant la Grande Guerre, près de l'église actuelle |
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Conflits commémorés | 1914-1918, 1939-1945 |
Sommaire
Descriptif
Marbrier et entrepreneur : M. Poupart, marbrier à Béthune. M. Picart, entrepreneur de la coopérative réalisa gracieusement les travaux de soubassement
Coût et financement : Un comité chargé de récolter de l’argent par des quêtes, souscriptions et fêtes collecte 18 000 francs, en 1922 la municipalité engage 10 000 francs. A cela s’ajoute des dons, ainsi 500 francs de la compagnie des mines de Béthune et 200 francs de M. Mercier, son Directeur général. La commune sollicita également une subvention de l’Etat. Le monument coûta 29 000 francs.
Inauguration
Le monument a été inauguré le dimanche 28 octobre 1923.
Le journal L'Avenir de Lens du jeudi 1er novembre 1923 rapporte la cérémonie et les discours d’inauguration du monument aux morts de Bully-Grenay :
« Dimanche a eut lieu l’inauguration du monument. À 10 heures, dans les églises de Grenay et de la cité n°5, eut lieu un service religieux pour les morts. Un service protestant fut célébré à la même heure.
À 12 heures, les sociétés furent reçues à la mairie, où les vins d’honneur furent offerts.
À 14 heures, les sociétés se massèrent sur la route de Grenay aux Brebis pour défiler dans les rues de la commune. Venaient d’abord un groupe de fillettes habillées en Alsaciennes, puis les enfants des écoles de Grenay et des écoles du n°5 des mines de Béthune. Venaient ensuite les autorités, composées de M. le sous-préfet de Béthune ; M. Beaucamp, maire de Grenay ; M. Malatray, ingénieur en chef des mines de Béthune ; les membres du conseil municipal et du comité d’érection du monument. Suivaient les sociétés : harmonies des fosses 5 et 11 des mines de Béthune, l'Avant Garde de Grenay, les anciens combattants de Grenay, l'Humanité prévoyante de Grenay, les Bons Amis de Grenay, la fanfare d'Angres, les sapeurs-pompiers d'Angres, les sapeurs-pompiers de Bully, les Mutilés de Bully, la société de tir la Fraternelle d’Aix, la fanfare des mines de Béthune, l'Étoile sportive de Bully, la société de S.M. Saint Louis de Grenay, la Fraternité de Grenay (fosse 11), l’Union nationale des combattants de Bully, l’harmonie d’Auchy-les-la-Bassée, les Francs-Tireurs de Bully, l’harmonie de la fosse 10 des mines de Béthune, le Souvenir Français d’Angres, l’Union nationale des combattants de Liévin, les sapeurs-pompiers de Sailly-Labourse, les sapeurs-pompiers de Noyelles-lès-Vermelles, les anciens combattants de Mazingarbe, l’harmonie la Concordia de Loos-en-Gohelle, les sapeurs-pompiers de Loos-en-Gohelle, l’Union nationale des combattants de Loos-en-Gohelle, les anciens combattants de Vermelles, le Racing-club du n°10 des mines de Béthune à Sains-les-Mines, la société de gymnastique l’Espérance de Calonne-Liévin.
Le défilé, en bon ordre, parcourut l’artère principale de la ville et se dirigea par la cité n° 5 pour venir aboutir face au monument.
Les drapeaux et bannières vinrent se grouper sur le pourtour du monument. À ce moment, le voile tombe et la fanfare des numéros 5 et 11 des mines de Béthune attaque la Marseillaise.
M. Bardiaux, président du comité du monument, remet le monument à la municipalité et remercie tous ceux qui ont apporté leur concours à l’œuvre du monument.
M. Beaucamp, maire, remercie M. le sous-préfet d’avoir tenu à honorer de sa présence la cérémonie ; il remercie la compagnie des mines de Béthune pour l’aide qu’elle a accordée au comité. Ses remerciements vont également à M. Gombaux, à M. Picquart, à M. Damiette, qui ont, par leurs travaux, aidé à la reconstruction du monument ; à M. Poupart, qui leur a rendu un monument tel qu’ils le désiraient. M. Beaucamp demande que ceux qui nous ont attaqués au moment où, plus que jamais nous demandions la paix, tiennent leurs engagements. « Pas de vengeance, dit-il, mais des réparations », M. Beaucamp signale que Grenay compte 201 morts, dont 161 tombés au champ d’honneur ; les autres morts dans les hôpitaux, ou en exil, ou chez eux pour les victimes civiles. Et il les confond tous dans le même sentiment de reconnaissance. M. le maire signale l’héroïsme des habitants de Grenay, qui n’eurent pas à subir l’invasion, mais qui, à quelques centaines de mètres seulement des lignes ennemies, avec un ravitaillement à peine suffisant, restaient chez eux malgré l’invitation de partir qui leur était faite par les autorités militaires.
Après le discours de M. le maire, M. Bertinchamp, secrétaire du comité d’érection, commence l’appel des morts. Après chaque nom, les enfants des écoles répondent « Mort au champ d’honneur » pour les militaires et « Mort pour la France » pour les victimes civiles, cependant qu’après chaque nom, une poignée de fleurs est jetée au pied du monument. Puis les enfants des écoles des fosses 5 et 11, sous la conduite de leur directeur et sous la direction du chef des fanfares des numéros 5 et 11, exécutent la cantate Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie.
M. Blotteau, au nom de l’UNC de Grenay, remercie M. le maire de Grenay, M. Bardiaux, les membres du comité, M. le sous-préfet et M. Malatray.
M. Stirn, sous-préfet de Béthune, s’associe pleinement à cette manifestation patriotique et républicaine. Il félicite la population de Grenay de sa conduite pendant et depuis la guerre pour la restauration de ses ruines, et il est heureux de voir les résultats auxquels elle est arrivée.
« Il ne faut pas oublier qu’ils sont tombés pour la civilisation et pour que la France vive et soit forte ».
Après que la série des discours fut close, la fanfare des fosses 5 et 11 attaque la Marseillaise, cependant que la foule s’écoule calme et silencieuse en attendant que les concerts annoncés commencent.
Le service d’ordre a été assuré d’une façon parfaite par la gendarmerie de Bully. »
Liste des noms inscrits
1914-1918
Lien externe
Sources
- Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 W 49531-49532