Monument aux morts de Labourse
Monument aux morts de Labourse | |
Localisation | Labourse |
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Conflits commémorés | 1914-1918, 1939-1945 |
Marbrier | Édouard Rombaux-Roland (à Jeumont, Nord) |
Épitaphe | Labourse à ses enfants morts pour la France 1914-1918 |
Sommaire
Descriptif
Date d'inauguration :15 juin 1924
Matériaux employés : Granit belge
Coût et financement : 23 047, 50 francs au devis pour un monument en 54 pièces
Inauguration
Le journal le Pas-de-Calais rapporte l'inauguration du monument aux morts de Labourse dans son édition du 22 juin 1924 :
« Une belle cérémonie a eu lieu dimanche 15 juin à Labourse. Cette commune fut, pendant la guerre, largement éprouvée ; elle eut 59 soldats et 8 civils qui moururent pour la France. Grâce à l'initiative de la municipalité, un comité se forma pour ériger à la mémoire de ces glorieux disparus, un monument qui fut inauguré hier. La petite cité (elle compte actuellement 1800 habitants contre 1500 avant la tourmente) avait pris son air de fête. Aux fenêtres, les drapeaux claquaient au vent léger, des guirlandes couraient le long des façades, de nombreuses fausses portes, décorées de feuillages, s'’érigeaient, ornées de banderoles portant des inscriptions de circonstances. Un temps superbe favorisa cette fête du souvenir qui attira une foule nombreuse.
Dans la matinée, à 10 heures, une messe avait été célébrée à la mémoire des morts. Elle fut suivie de la bénédiction du monument. A 15 heures, M. Larue, maire et conseiller général, remit le drapeau à la section des mutilés et prononça une allocution. Puis le conseil municipal se rendit au monument pour y déposer une magnifique gerbe de fleurs.
La réception des sociétés venues des communes environnantes commença à 16 heures. Elle fut suivie d'un défilé auquel prirent part la fanfare de Sailly-Labourse, l'harmonie de Verquin, musique municipale de Noeux, les sapeurs-pompiers de Sailly-Labourse, de Noeux, de Beuvry, de Noyelles-lès-Vermelles, les sociétés de gymnastique de Sailly-Labourse, de Noeux, de Beuvry, les mutilés de Noeux, la société de secours mutuels de Verquin, et enfin, les sociétés locales, musique municipale, sapeurs-pompiers, amicale des anciens élèves (gymnastique), mutilés et réformés, caisse de secours La Confiance, etc.
Après le défilé, vers 18 heures, la municipalité, le comité d'érection du monument et les invités se placèrent sur l'estrade dressée à côté du monument. La présidence d'honneur avait été offerte à M. Maës, député, qui vint, accompagné de MM. Morel et Bétrémieux, conseillers généraux, et de plusieurs maires des localités voisines. Le voile tombe, le monument apparaît. Au pied, on voit des bouquets, des gerbes, des couronnes de fleurs en nombre incalculable. Sur trois côtés sont gravés dans le marbre les noms des 67 victimes et, sur le quatrième, l’inscription Labourse à ses enfants morts pour la France, 1914-1918. Sobre et bien proportionné, il est d’une belle tenue. Il se dresse à côté de l’église, une des plus vieilles de la région, sur la façade de laquelle on lit la date suivante : 1748. une autre, 1555, a disparu. L’on croit que ces millésimes ne se rapportent qu’à des transformations qui auraient été opérées au cours des siècles.
M. Flanquart, président de la section des mutilés, prit le premier la parole, puis M. Larue, maire et conseiller général, parla au nom de la municipalité et du comité d’érection. M. Maës, député, termina la série des discours qui furent écoutés attentivement et applaudis par la foule recueillie.
Au début, les enfants des écoles avaient chanté l'Hymne aux morts de Victor Hugo, après quoi l’adjoint au maire avait fait l'appel des noms des disparus tandis qu’un conseiller mutilé de guerre répond Mort pour la France.
Cette cérémonie terminée, les différentes musiques se rendirent à leurs kiosques respectifs et donnèrent des concerts très appréciés des promeneurs étrangers et des habitants de Labourse. Ainsi se termina cette fête dont on gardera un souvenir ému. »