Fressin : Différence entre versions

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(Les origines lointaines)
(Sous le signe des Créquy(XIIe-XVe siècles))
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Dès le XIIe siècle, si on se fie à la seule documentation, la terre de Fressin fait partie de la mouvance de la seigneurie de Créquy qui s'étend sur les hautes vallées de la Créquoise et de la Planquette. Vers 1140-1150, une certain Rainelme (Ramelin semble une erreur de lecture) de Fressin est connu en tant que châtelain éphémère d’Hesdin, puis avec ses fils Oilard, Huges et Arnoul, comme perturbateur de l’abbaye de Dommartin. En 1228, Baudouin de Fressin, fils de Philippe de Créquy, règle un litige avec l’abbaye de Saint-Jean-au-Mont de Thérouanne, portant entre autres sur des dîmes novales et le droit de mouture au moulin de Fressin. Par cet acte, il apparaît que le fils du seigneur de Créquy avait reçu la seigneurie de Fressin en avancement d’hoirie, et tout au long de sa vie qui s’achève vers 1281, il se qualfiera toujours du titre de seigneur de Fressin. La question reste de savoir si un site fortifié existait sur le territoire avant le XVe siècle. C’est une probabilité (des mentions  en 1355 en 1378) ; les sires du XIVe siècle semblent résider à Fressin ; ce sera toutefois à l’archéologie de donner les réponses appropriées.
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Quoi qu’il en soit, c’est vers 1440 que [[Jean V de Créquy]] fait construire le château de Fressin, signe de démonstration de sa puissance. Le village profite alors largement de la présence de ses seigneurs qui aide à l’édification d’une nouvelle église, dans un bon style flamboyant, et à la création d’un marché hebdomadaire en 1481. Fressin, depuis au moins le milieu du XIVe siècle, paraît être devenu le centre de l’administration seigneuriale, avec ses officiers seigneuriaux, comme le bailli, le receveur, les lieutenants qui apparaissent çà et là dans la documentation et dans la coutume rédigée en 1507.
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De la seigneurie de Créquy-Fressin, meuvent plusieurs fiefs dont certains ont leur assise sur le territoire, tel le Tronquoy,dont le chef lieu a pu être une maison-forte (aux archéologues de se prononcer)  qui au XIVe siècle est à un cadet des Créquy avant d’être aux Deulle à la fin du XVe siècle, tel l’Espault, dont les sires arborent, dans leurs armes, le créquier, et bien d'autres que la documentation révle.
  
 
== Patrimoine ==
 
== Patrimoine ==

Version du 13 décembre 2011 à 12:39

Fressin
Administration
Arrondissement de Montreuil-sur-Mer
Canton de Fruges
Code Insee 62359
Code postal 62140
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Fruges
Statistiques
Population 543   hab.
Superficie 17,2 km2 
Densité 31,6  hab. par km2 
Autres
Site web Pas de site officiel
Vue panoramique de Fressin en 2009
Vue panoramique de Fressin en 2009

Territoire

caractéristiques générales, limites, hameaux, ...

Toponymie

  • Fressin : gallo-germ. avec suffixe lat. -inus de Friso/Freso : Fressinus. C'est plutôt l'avis des toponymistes actuels (C. Rostaing, M-T Morlet). Anciennement on avait proposé un latin Fraxinetum = le lieu planté de frênes.
  • Barles : ferme mentionnée sur la carte de Cassini et connue au moins depuis le XVe siècle selon la documentation d'archive
  • Épaule (l') : méd. à partir de l'ancien français espalt = bois réservé au seigneur.
  • Ermitage (l') : nom d’un hameau désigné par la présence éventuelle d'un ermite. La datation reste à préciser.
  • Lombardie (la) : mod. ?, à partir d'une ferme qu'aurait possédé Lombard, nom d'homme.
  • Plouy (le) < Le Ploich-en-Fressin en 1718 : méd., liée à un nouvel habitat, de "ploïch" = enclos.
  • Rue Blanche : écart, rue frayée en milieu calcaire.
  • Rue d'Enfer : écart, désignation par rapport à sa situation, dans un fond.
  • Rue des Gardes : écart, méd., explicite.
  • Rue-de-la-Lance : écart, rue du porteur de lance ?
  • Rue-Haute : écart, désignation par rapport à la situation, sur la pente.
  • Tronquoy (le) < le Tronquoy en 1602 : méd., de tronquetum = lieu hérissé de troncs, indique un défrichement, chef-lieu de la seigneurie du Tronquoy destinée à un cadet des Créquy au XIVe siècle.

Géographie

Chronique météorologique

Historique des mesures

Un pluviomètre de type SPIEA a été installé en 2001 à Fressin; celui a été déplacé de 600 mètres en avril 2004. Une station automatique, comportant un thermomètre, un pluviomètre, un capteur de mesure de la pression atmosphérique et un capteur de mesure du rayonnement global a été ajouté en juillet 2008. Les relevés pluviométriques sont faits quotidiennement à 6 heures TU. En cas d'absence de l'observateur, la valeur cumulée pendant l'absence est ventilée en prenant en compte les relevés de la station météorologique automatique située juste à côté.[1]

Histoire

Les origines lointaines

  • La trace la plus ancienne d'occupation humaine sur le territoire consiste en une monnaie romaine trouvée jadis par Auguste Terninck, près de la route d'Hesdin, mais tout reste à découvrir en matière arhéologique et des prospections en ce domaine amèneraient de nouvelles documents. Le chemin du Prêtre qui court de Sains à Contes pourrait être très ancien et nécessiterait une étude archéogéographique.
  • Fressin entre dans l'histoire en l'an 800 avec la vente que fait Déodat à l'abbaye de Saint-Bertin de ses biens sis à Sains, Ascio (Aix-en-Issart?) sur le "Widolaci", à Fressin sur la Planquette, à Hidwalcourt, à Lonasto (Lottinghem?) sur l'Abbunfontana, au pays de Thérouanne. Ces biens consistent en terres, demeures, bâtiments, édifice, et en l'église Saint-Martin en l'honneur de ce dit seigneur et dans le lieu précité, les saints et reliques, les serfs avec leur famille er leur pécule en champs, bois, près, pâturages, passages, aqueducs, eaux et cours d'eau, moulins avec leur dépendances, terres cultivées et incultes. Ces biens lui viennent de ses parents ou consistent en acu^qtes et échanges. Cette vente est souscrite aussi par son fils David. (Haigneré, Chartes de Saint-Bertin, n° 24; Guérard, Cartulaire de Saint-Bertin, p 65). Il n'est pas impossible que l'église de Saint-Martin, cité dans cette charte, soit déjà celle de Fressin.

Sous le signe des Créquy(XIIe-XVe siècles)

Dès le XIIe siècle, si on se fie à la seule documentation, la terre de Fressin fait partie de la mouvance de la seigneurie de Créquy qui s'étend sur les hautes vallées de la Créquoise et de la Planquette. Vers 1140-1150, une certain Rainelme (Ramelin semble une erreur de lecture) de Fressin est connu en tant que châtelain éphémère d’Hesdin, puis avec ses fils Oilard, Huges et Arnoul, comme perturbateur de l’abbaye de Dommartin. En 1228, Baudouin de Fressin, fils de Philippe de Créquy, règle un litige avec l’abbaye de Saint-Jean-au-Mont de Thérouanne, portant entre autres sur des dîmes novales et le droit de mouture au moulin de Fressin. Par cet acte, il apparaît que le fils du seigneur de Créquy avait reçu la seigneurie de Fressin en avancement d’hoirie, et tout au long de sa vie qui s’achève vers 1281, il se qualfiera toujours du titre de seigneur de Fressin. La question reste de savoir si un site fortifié existait sur le territoire avant le XVe siècle. C’est une probabilité (des mentions en 1355 en 1378) ; les sires du XIVe siècle semblent résider à Fressin ; ce sera toutefois à l’archéologie de donner les réponses appropriées.

Quoi qu’il en soit, c’est vers 1440 que Jean V de Créquy fait construire le château de Fressin, signe de démonstration de sa puissance. Le village profite alors largement de la présence de ses seigneurs qui aide à l’édification d’une nouvelle église, dans un bon style flamboyant, et à la création d’un marché hebdomadaire en 1481. Fressin, depuis au moins le milieu du XIVe siècle, paraît être devenu le centre de l’administration seigneuriale, avec ses officiers seigneuriaux, comme le bailli, le receveur, les lieutenants qui apparaissent çà et là dans la documentation et dans la coutume rédigée en 1507.

De la seigneurie de Créquy-Fressin, meuvent plusieurs fiefs dont certains ont leur assise sur le territoire, tel le Tronquoy,dont le chef lieu a pu être une maison-forte (aux archéologues de se prononcer) qui au XIVe siècle est à un cadet des Créquy avant d’être aux Deulle à la fin du XVe siècle, tel l’Espault, dont les sires arborent, dans leurs armes, le créquier, et bien d'autres que la documentation révle.

Patrimoine

Lieux et monuments

Liste des lieux remarquables

L'église

Habitat

Mottes castrales, châteaux, manoirs, maisons, ...

Année Nombre de résidences principales occupées[2]
1968 138
1975 150
1982 175
1990 182

Patrimoine religieux

Eglises, presbytère, chapelles, niches, calvaires, oratoires, ...

Patrimoine éducatif

Ecoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation, universités populaires, ...

Patrimoine économique

Moulins, gares, forges, brasseries, ...

Patrimoine militaire

Blockhaus, rampes V1, ...

Patrimoine judiciaire

tribunal, prison, ...

Patrimoine ethnographique

Coutumes et traditions : pratiques locales, costumes, musique, sports, gastronomie, folklore, fêtes traditionnelles, ...

Économie

  • En 1989, on dénombrait 30 exploitations agricoles, surtout orientées vers l’élevage de bovins et la production laitière.

Infrastructures et équipements

Collectivités publiques et services : écoles, postes, piscines, bibliothèques, centres sportifs, ...

Vie quotidienne

Vie associative, sport, loisirs, etc Les associations :

Des hommes et des femmes

Démographie

Évolution démographique (Sources : Cassini[3] et INSEE[4])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.


Personnes

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  en cours      
         
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Maires, curés, instituteurs, officiers, décorés, personnalités, seigneurs, ...

Notes et liens

Bibliographie

Abbé Charles Fromentin, Fressin : Histoire - Archéologie - Statistique, 1892.

Amis du Patrimoine de Fressin, revue semestrielle La Petite Histoire de Fressin depuis novembre 2006.

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. Depuis 2006, une chronique météorologique annuelle est publiée dans La petite histoire de Fressin.
  2. Rapport de présentation du règlement d’urbanisme (Archives départementales du Pas-de-Calais, cote 2859 W 6)
  3. Population avant le recensement de 1962
  4. INSEE : Population depuis le recensement de 1962