Fulgence Pauchet (1894-1915)
Sommaire
État civil, lieu de résidence et profession
Fulgence Louis Pauchet est né le 15 mars 1894, à Étaples. Il est le fils d'Alexandre Pauchet (1851-1894) et de Louise Anastasie Joséphine Minet (1855-1933). En 1911, il habite avec sa mère et son neveu, Élie Byhet[1], au n° 14 rue Nord-Est, l'actuelle Rue des Archers (Étaples). Il exerce, à cette date, la profession de maçon dans l'entreprise Chonart.
Parcours militaire et décès
- Matricule n° 850 au corps - classe 1914.
- Matricule n° 521 au recrutement de Saint-Omer.
Soldat de 2e classe du 106e Bataillon de Chasseurs à Pied (BCP), il meurt tué à l'ennemi (probablement fauché par les balles d'une mitrailleuse) à l'âge de 21 ans, le jeudi 22 juillet 1915, au lieu-dit « Bärrenkopf » (Haut-Rhin), sur le champ de bataille du Linge, un éperon rocheux qui se dresse à presque mille mètres d'altitude entre les vallées de Munster et d'Orbey.
Par jugement rendu le 20 avril 1921 par le tribunal de Montreuil-sur-Mer, le décès a été transcrit sur les registres d'état civil de la commune d'Étaples le 7 mai 1921.
- Décoré à titre posthume de la Croix de guerre.
- Décoré à titre posthume de la Médaille militaire.
Le 106e Bataillon de Chasseurs à Pied et la bataille du Linge en 1915
- Le 13 mars, le 106e Bataillon de Chasseurs à Pied est formé à Paris à partir des dépôts des 8e, 16e, 19e, 25e, 26e et 29e Bataillons de Chasseurs à Pied.
- Le 1er avril, il est dirigé dans la région de Bourges pour y intégrer la 152e Division d'Infanterie.
- Le 3 avril, le 106e bataillon quitte le Cher pour rejoindre Mirecourt, afin de participer au front vosgien voulu par Joffre.
- En juin, il intègre la 129e Division d'Infanterie du général Nollet.
- En juillet, la 129e D.I. se voit confier l'attaque du collet de Linge tenu par l'ennemi.
- Les 20 et 21 juillet, une première offensive est un échec : 1058 hommes périssent.
- Le 22 juillet, une nouvelle offensive est lancée. C'est un nouvel échec ! Au Bärrenkopf, le 106e est décimé : les chasseurs, âgés de 20 ans à peine, sont fauchés en nombre par les mitrailleuses ennemies.
- Les offensives se poursuivront de fin juillet à début octobre, enchaînant succès et replis et entraînant d'énormes pertes (fin août, les Français ont perdu neuf mille quatre cent quatre-vingt-cinq hommes et cent soixante-seize officiers).
- En octobre, le front s'épuise et laisse place à une guerre de position jusqu'à l'armistice.
- On estime à 18 000 le nombre de Français et d'Allemands tués lors de cette bataille.
- Jusqu'à la fin 1915, le 106e BCP continuera la guerre sur d'autres fronts : Champagne et Vosges.
Lien interne
- Inscrit sur le monument aux morts d'Étaples
Lien externes
- Le monument aux morts d'Étaples
- Le monument aux morts d'Étaples (page personnelle)
- Site officiel du musée-mémorial du Linge 1914-1918
- Le Linge, tombeau des chasseurs
- Le 106ème bataillon des chasseurs à pied (page Wikipedia)
- Recueil de souvenirs d'un groupe d'anciens du 106ème Bataillon de Chasseurs à pied, lors de la bataille du Linge en 1915
Sources
- Son inscription sur le registre du dénombrement de la population étaploise en 1911 (page 35)
- Son inscription au répertoire de recrutement militaire du bureau de Saint-Omer en 1914 (page 35)
- Sa fiche Mémoire des hommes
Références
- ↑ Élie Byhet, né en 1907, à Étaples, était le fils de Zulma Pauchet, la soeur de Fulgence, décédée en 1911 de phtisie. Il a été recueilli et élevé par sa grand-mère, Louise Pauchet-Minet