Monument aux morts de Bouvelinghem

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Monument aux morts de Bouvelinghem
Bouvelinghem monument mots.jpg
Localisation Bouvelinghem
Conflits commémorés 1914-1918,
Marbrier Fasquelle (Licques)
Épitaphe Bouvelinghem à ses enfants morts pour la France

Histoire

Le monument aux morts de Bouvelinghem pat Thierry du Wicquet (pour le Comité d'Histoire du Haut-Pays) :

Quelques années après la Grande Guerre, Bouvelinghem était l'une des (rares?) communes du Pas-de-Calais à ne pas encore posséder de monument dédié aux soldats morts sur les champs de bataille. Seule une plaque posée dans l'église par les soins du clergé et payée par la charité privée rendait hommage aux morts pour la France. C'est pourquoi le Préfet du Département, au début le l'année 1921, interrogea le maire de l'époque Monsieur Devignes sur les raisons de cet oubli. La réponse ne se fit pas attendre. Par lettre du 23 février de la même année, le maire répondit que la plaque avait été posée par les soins du Clergé et payée par la charité privée, que la municipalité n'y avait pris aucune part, que d'un autre côté, elle avait envisagé l'érection d'un monument mais après l'avis du conseil municipal ladite plaque avait été jugée suffisante pour les raisons suivantes : Parmi les dix morts pour la Patrie, quatre familles seulement n'ont pas quitté la commune et dont deux sont indigentes. Les deux autres, l'une est enfermée dans un asile d'aliénés et l'autre s'est remariée. Il n'y a donc rien à compter sur une souscription et à moins que la subvention départementale ne soit très importante, la Commune ne pourrait prendre la charge d'une pareille dépense.

Le nouveau Maire élu le 19 mai 1929 aura une toute autre démarche ! Lors de la séance du 13 avril 1930, le conseil municipal, présidé par le nouveau maire Jules Courtat considérant que seule une plaque apposée à l'église rappelle aux habitants les noms de ceux qui sont morts pour la France, que seule également dans le canton la commune ne possède pas de monument aux Morts, que par suite de la situation financière, la commune peut en élever un, que le sacrifice de ses Enfants appelle l'attention de tous, est d'avis d’élever, entre l'école et l'allée du cimetière, un Monument qui portera les noms des Enfants de la commune morts pour la France. La dépense nécessaire sera prélevée sur le budget additionnel et s'il le faut sur une contribution volontaire des habitants. Une maquette est rapidement demandée à Monsieur Faxsquelle, de Licques, qui présente son projet lors de la réunion du 18 mai suivant ! Le Conseil accepte la proposition à l'unanimité, et précise : En ce qui concerne les inscriptions, celles de “Morts pour la France pendant la guerre 1914-1918” se fera sur la face de la pyramide qui regarde la route. Sur l'une et l'autre des faces latérales seront inscrits ceux qui sont décédés des suites de la guerre et dont les familles demanderont les inscriptions.

L'inauguration a lieu le dimanche 27 juillet. Il est fait appel à des sociétés environnantes ; une commission doit dresser le programme de la fête.

Le 18 janvier 1931, le Maire Jules Courtat convoque à nouveau les conseillers municipaux. A l'ordre du jour est inscrit, entres autres sujets, le règlement des comptes du monument aux Morts. Le Maire expose donc un compte rendu des opérations concernant l'érection du Monument. Les comptes sont adoptés par cinq voix contre une.

Liste des noms inscrits

Joseph Courtat (1878-1914) Édouard Conia Henri Delmaire
Médéric Courtat (1880-1916) Constant Dehacq Alfred Rebergue
Henri Rebergue (1893-1916) Alfred Roussel Désiré Rebergue
Joseph Rémy Joseph Roussel Auguste Favière
Arthur Delobel (1891-1915)
Émile Taverne (1887-1918)
Fernand Luguet (1898-1918)
Achille Talleux (1890-1918)
Auguste Pillier
Edmond Pillier
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