Les rues de Fruges : Différence entre versions

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Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la [[Traxène]]. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.
 
Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la [[Traxène]]. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.

Version du 7 mai 2013 à 10:57

Il permettait autrefois aux piétons de franchir, à l'aide d'une passerelle de bois, le gué de la Traxène. Il avait donné son nom au parcours allant de la rue des Fontaines à la rue Cavée. Une erreur de pose de panneaux, au début du siècle, le fit appeler rue du Saint-Esprit.

  • La rue Burette :

Nicolas de la Verdure, bailly de Fruges, seigneur des fiefs d'Hesquelles (Wailly les Coupelle) et d'Houvaux (Fruges), avait épousé en deuxièmes noces, Marie de Buirette le 26 avril 1628, dont il eut quatre enfants. Le premier Nicolas-Joseph né à Aire-sur-la-Lys marqua considérablement le Douaisis. La rue Burette commémore probablement encore le souvenir de « Marie Buirette », car c'est l'ancien chemin conduisant au fief dit aujourd'hui les Prés d'Houvaux et à l'emplacement de l'une des « tours de Fruges » où Nicolas de la Verdure dut soutenir un siège en 1638 contre les maréchaux français de Châtillon et de la Force. Cette rue vient de reprendre une partie de son ancien parcours pour donner accès au nouveau lotissement de la Résidence de la Haute Planche.

  • La rue des Fontaines :

Ce n’était alors que fondrières : piétons, voitures et tombereaux franchiront ce cloaque tant bien que mal jusqu'aux environs de 1880. Clémence Desmons, dans son livre Claudette, édité vers 1885, raconte que son héroïne, vingt-cinq ans auparavant, « devait sauter les larges ruisseaux sans tomber dedans et que Thiébaut avait de vilaines oies qui lui faisaient peur ». Claudette va à l'école, au n°10 de la rue des Casernes, et au sujet de l'un de ces ruisseaux, dans lequel elle est tombée, l’auteur écrit : « Le ruisseau qui coupe la rue dans toute sa largeur est souvent encombré de paille et d'eau sale, c'est là que Thiébaut le charcutier tue, flambe et gratte ses cochons... à 50 mètres, on voit l'école ». Cette pratique de tuer et brûler les cochons à cet endroit subsistera jusqu'aux environs de 1930. La rue était alors pavée et une pompe avait remplacé les sources.

  • La rue du Fort du Rietz :

Elle doit son nom au fort qui était situé entre la rue de la Gare et la rue du Four. Il n'était pas résidentiel et servait de refuge aux habitants en cas de passage de troupes. Il fut démantelé en 1595, par les troupes d'Henri IV qui, déclarant la guerre à l'Espagne, ravagèrent Vieil-Hesdin, Fruges et Fauquembergues. Le mot rietz signifie « friche » ou « terrain inculte ». En l'occurrence, ce lieu était surtout un terrain marécageux.

  • La promenade des Digues :

C’est un ancien chemin muletier, qui longe la Traxène, qui ne comptait que trois habitants au début du XIXe siècle. On y accédait par des gués. Elle restera chemin rural presque jusqu'à nos jours. Le lit de la rivière qui passait, il y a plus de quatre cents ans au pied de la colline, fut déplacé pour créer la chute d'eau du "Moulin de Fruges", rue Félix Henguelle. Son terrassement, en même temps qu'il constituait une digue, servit d'assise au chemin.

  • La rue du Moulin :

Nouveau nom officiel d’une ancienne rue du Bois de Coupelle. Ce bois, quoique sur le territoire de Fruges, recouvrait, jusqu'en 1850, toute la colline de la rue Médard (aujourd'hui Le Petit Village) à la rue du Mont. Après le déboisement du bois de Coupelle, le chemin rural, allant du hameau du "Bat l'Eau" au calvaire Courtois sur la route de Saint-Omer, fut aménagé. À la même époque fut construit le pont de la rue du Moulin.

  • La rue du Pont de Bois :

C’est une nouvelle appellation du petit chemin muletier qui réunit la rue du Fort du Rietz au flégard du hameau du Bat l'Eau.

  • Basleau :

Le hameau est appelé Le Basliau dans l'arrêté du Directoire de Montreuil-sur-Mer, du 20 février 1790, ou « Abaïau » de nos jours, en patois, mais sa véritable orthographe est Bat l'eau, nom d'une sonnerie de cor en usage dans les chasses à courre, qui signifie « Abattre à l'eau ». De même, le lieu-dit Le Point du Jour à quelques kilomètres de là, près du château d'eau de Coupelle-Vieille, rappelle aussi une sonnerie de cor jouée à l'aube d'une chasse semblable. La rue de Bat l'Eau était autrefois le lit de la Traxène. Les moines de Ruisseauville, par des travaux de terrassement, remontèrent son cours pour établir le moulin qui fonctionna jusqu'après la dernière guerre.

  • Le Marais :

La rue du Marais, est le Marais Saint-Helerie d'après la carte de Cassini. En 639, Saint-Elerius, ermite breton arrivé par la mer, se retira à Fruges et y bâtit un oratoire. Elerius, effrayé de voir une foule de personnes assiéger sa solitude, se réfugia en Angleterre. Le Marais possédait, par tradition, de nombreuses guinguettes. La dernière, au n°19, "la Guinguette" tenue par la famille Gilliocq, subsistera jusqu'en 1940. Une autre, en face de la rue Brebière, avait fermé vers 1920 (Guinguette Julien Lefebvre). La rue du Marais, il y a un peu plus d'un siècle, était loin d'être rectiligne, de même que le ruisseau de Créquy qui la borde. De nombreux flégards permettaient de sécher les laines lavées et les toiles des teintureries qui s'y trouvaient.

  • La rue Pierre Decréquy :

Elle fut tracée et construite au début du XXe siècle par la personne dont elle porte le nom.

  • La rue Brebière :

Elle communiquait avec la rue Darroux et la ruelle Rosée par un gué. Le lieu-dit « Le Paradis », par euphémisme doit indiquer un cimetière.

  • Sarfaucry :

En latin, "sartum" signifier défricher. Le lieu-dit "Sarfaucry", ferme de M. Ludovic Laigle, aux abords de Créquy, doit son nom à une très vieille pratique agraire des régions boisées. Essarter consiste, après la coupe d'un taillis, à incinérer la végétation restante avec les déchets de la coupe pour en faire un engrais. Après défrichement, on sème de l'avoine ou de l'orge. A noter que la ferme est encore adjacente à un bois.

  • La rue Cavée, la rue Félix Henguelle :

Dans le cueilloir de 1722, La voie Cavée, ancien ravin aménagé, est une des plus vieilles voies de communication de Fruges avec la rue Darroux, le Vieux Chemin de Saint-Pol et la rue d'Hesdin. Allant du Fort-du-Rietz à Coupelle-Neuve, La voie Cavée permettait de se rendre dans les Flandres. Après avoir atteint la route de Senlis, elle bifurquait à gauche après quelques centaines de mètres pour arriver au Chemin de L'Homme Mort et au bois de Fruges. La voie Cavée permettra par la suite de se rendre au Moulin de Fruges par la rue Félix Henguelle offerte à la ville de Fruges par Félix Henguelle dans les années 1940, chargée d’assurer l'entretien du pont et de la chaussée.

  • La rue Blanche :

Ravin depuis des temps immémoriaux, aménagé en sentier, elle permet aux piétons et équipages légers de relier Fruges à Senlis. Elle s'appelle à Senlis la rue de Boulogne. L'épiscopat de Boulogne y possédait quelques fiefs.

  • La Grande-Rue :

Elle est appelée « Roeupierre » dans le cueilloir de 1722, certainement un très vieux chemin. Elle permettait, vers l'est, des transactions avec Lillers, Béthune et Lille. En 1722, y est signalé un flégard, probablement sur les ruines d'une des tours de Fruges détruite en 1638, entre les jardins des n°69 et 71, et l'ancienne voie de chemin de fer. Elle fut pendant le XIXe siècle, la rue principale des cordonniers, et c'est au n°39 que fut construite l'usine à gaz qui fonctionna à partir de 1874.

  • La rue de Saint-Omer :

Le chemin est ancien et constitue une des voies principales. Le 3 mai 1772, en vertu d'un arrêté du Conseil d'Artois, il est décidé de construire la route de Saint-Omer à Hesdin, traversant Avroult et Fruges. Il n'y a que quelques années que la partie montante possède des bordures de trottoirs.

  • La rue Médart :

Rue adjacente à la rue de Saint-Omer.

  • La rue des Casernes :

Cette appellation date de l'occupation espagnole. Une section de soldats, à pied et à cheval, devait être casernée au n°7. L'emplacement servit par la suite de brasserie.

  • Le chemin de Saint-Pol :

Chemin en apparence très ancien.

  • Gourguesson :

Gourguechon ou Gourchon en patois, ne comptait en 1859 que neuf habitants. Que signifie ce nom ? À Sainte-Austreberthe, il existe un hameau du nom de Gourguechon. La « gourgue », en dialecte local, est l'étendue d'eau située au pied des moulins. Le nom viendrait certainement de la même origine, à cause des trous d'eau occasionnés par les sources.

  • Herbecques :

Ce nom nous rappelle les occupations germaniques des premiers siècles de notre ère. Il y avait à Herbecques, une chapelle dédiée à Saint-Jacques qui disparut dans la première décade de 1800. Avant la Révolution, un vicaire de Fruges y était affecté et la desservait régulièrement. Elle se trouvait au carrefour, près du pont. D'une certaine importance, elle possédait une cloche.

  • Loeuillette :

Loeuillette, qui se trouve entre Herbecques et Lugy doit son nom aux plantes oléagineuses que l'on y cultivait, et en particulier l'oeillette.

Sources

  • René Lesage, Serge Dufour, Sophie Léger, Fruges, coup d'œil sur son histoire et son patrimoine, Cahiers Histoire, patrimoine ethnographie n° 5, Comité d'histoire du Haut-Pays 2005.
  • Archives municipales de Fruges (cadastre, registres de délibérations du conseil)